L’Affaire Coronavirus, on ne va pas la ressasser à l’infini. Pour les clubs, de toutes les disciplines, c’est plus qu’un coup dur.
Un genre de Mawashi Geri en pleine poire. Pour les arts martiaux comme le karaté, il a même fallu attendre encore plus longtemps pour se relever et ne pas rester au tapis. « C’est toute une saison qui s’est effondrée en mars », raconte Gilles Ihle, le président du Karate Académie Sports Élite de Brumath. « On a essayé de bricoler, mais on a dû laisser de côté l’entraînement purement karaté. C’est une discipline très précise, et comment tu veux corriger quelqu’un par vidéo interposée ? »
Alors on a continué l’entraînement physique, fait un peu de technique et de théorique, avec ce logiciel miracle redécouvert par tous : Zoom. « On a gardé le lien. Certains ont joué le jeu, d’autres un peu moins… » Et du coup, pour la reprise de septembre, difficile de faire des Koma-Nage. Pardon : des projections. Déformation professionnelle.
« On est dans une situation stigmatisante »
« Notre problème, c’est qu’on est dans une situation stigmatisante », poursuit Gilles, champion d’Europe par équipe en 1997 (entre autres). « Et pourtant je lisais un rapport scientifique qui dit qu’on n’attrape pas plus ou moins le virus dans une salle de sport que quand on va au marché… Mon rôle c’est de dire : faites du sport ! Et je n’ai pas attendu le virus pour avoir du gel hydroalcoolique dans mes salles, je dis aux gens de venir avec leur gourde, ça fait des années que je mets en place toutes sortes de mesures hygiéniques. »
Dans cet état d’esprit, chaque combattant est ainsi invité à investir dans son propre équipement. En gros, pour 150€ (le prix d’une bonne paire de crampons au foot), vous avez vos protections individuelles pour l’année. Tout le détail, vous l’aurez le dimanche 6 septembre lors du Forum des Associations, où seront réalisées les inscriptions.
Investissements et nouvelles idées
Si on demande aux pratiquants d’investir, le KASE le fait aussi. « On doit rester à la pointe. Si on veut que nos jeunes réussissent, il faut investir dans du matos, dans des compétences. On a de nouveaux coachs qui arrivent à la rentrée, ils ont des idées, ils ont de l’envie. On va développer le KAS-FIT du jeudi soir, une séance de physique pour tous. Il faut que les gens viennent en confiance. Et en plus à la fin on boit des coups. » Un dernier Choko Zuki qu’on n’avait pas vu venir.
Contact : www.kase-concept.fr