Sophie Dorn, Style influenceuse

Née en 1981 à Haguenau, Sophie Dorn a grandi à Brumath. Mannequin, influenceuse, consultante en image, chroniqueuse sur France bleu Alsace (chaque lundi, « C’est tendance » à 8h45) et aussi jeune maman, Sophie est une femme moderne et donc très occupée, une tête bien faite et bien pleine. Rencontre avec Mademoiselle Soph, entre deux clics.

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Vous n’avez que 38 ans, mais votre vie a été bien remplie…

Oui, à 19 ans j’ai suivi mon ex-mari, nous sommes allés vivre à l’étranger, pratiquement 15 ans en Allemagne, nous avons eu deux enfants, nous avons beaucoup voyagé, et souvent déménagé. Après notre séparation, je suis revenue à Haguenau. Je suis mannequin, mais aussi consultante en image et active sur les réseaux sociaux. Mon compte Mademoiselle Soph représente une bonne partie de mon activité, je suis influenceuse sur Instagram, c’est un nouveau métier dans lequel je suis tombée par hasard ; je partageais mes shootings, mes rencontres, mes expériences, et au fur et à mesure, le compte s’est développé. Aujourd’hui, des marques m’appellent pour faire la promotion de certains produits. Mais je souhaite rester fidèle à moi-même, aux produits que j’utilise réellement, à ceux auxquels je crois, car l’ennui avec les réseaux sociaux c’est que l’on peut promouvoir tout et n’importe quoi.

Vous avez 6 000 followers sur votre compte, cela suffit pour gagner de l’argent ?

Très longtemps les marques ont cherché des influenceuses qui avaient beaucoup d’abonnés, mais ces comptes-là ne sont pas les plus « impactants ». Les plus petits sont réellement suivis par une communauté. Mon audience est de 3 à 4 000 personnes par jour, et c’est cela qui intéresse les marques.

Mais votre principale activité reste le mannequinat ?

Oui, et la partie « conseils en image » aussi. Je fais toujours des photos, mais je n’ai jamais été mannequin-podium, car il m’a toujours manqué quelques centimètres, alors, j’ai surtout fait de la pub, notamment pour Carola, le Parc de Sainte-Croix, des banques… Récemment, j’ai été l’égérie d’une grande marque de montres. C’est ma vie, depuis l’âge de 33 ans, quand j’ai pris conscience que je ne menais pas la vie que je voulais mener, même si je ne regrette pas du tout ce que j’ai fait avant.

Et avec tout ça, vous avez reconstruit une nouvelle vie de famille, car vous venez d’avoir un enfant…

Oui. Ce n’était pas évident, car j’ai de grands enfants, qui sont déjà presque totalement indépendants. Là, je recommence à zéro, entre les biberons et les couches.

Avez-vous eu envie de vous lancer dans une carrière plus importante, en vous installant à Paris par exemple ?

Oui, bien sûr… Mais je crois que j’ai été suffisamment lucide, cela aurait été très difficile avec deux enfants, et finalement, je suis très heureuse là où je suis aujourd’hui. J’aime beaucoup voyager, mais je suis très attachée à l’Alsace. Je n’aime pas la routine, et avec mes différentes activités, je ne fais jamais la même chose, c’est différent chaque jour. Dans la vie privée, j’ai mes repères. Même si je suis une femme plutôt indépendante, je me retrouve et je me ressource dans ma vie de famille. J’ai besoin de cet équilibre.

Pour cette rubrique, je vous ai demandé de venir avec la photo d’un objet, qu’avez-vous choisi ?

Une photo de ma table de nuit, avec l’un des livres d’une Alsacienne qui a été sage-femme, Agnès Ledig. J’adore la lecture, j’aime ses romans, c’est le livre que je suis en train de lire en ce moment.