Déjà bien connu sur nos routes, le Classe V, le grand monospace de Mercedes, passe à l’électrique sans rien perdre de toutes ses qualités, bien au contraire puisqu’il est désormais écolo compatible avec les villes et peut même s’aventurer plus loin avec une autonomie minimum de 353 km.
Espace, confort
et puissance
Comme le Classe V, l’EQV hérite d’une face avant qui le différentie nettement des utilitaires de la marque grâce à sa calandre noire, un système d’éclairage intelligent LED qui lui donne un air Premium et une trappe pour la recharge en bas du pare-chocs avant. D’une hauteur limitée à 1,91 m pour faciliter l’accès aux parkings souterrains, il est disponible en deux longueurs : « courte » (5,14 m) ou longue (5,37 m). Il peut accueillir jusqu’à 8 personnes avec un volume de chargement variant de 1030 à 1410 l selon la version. Les deux portes latérales et le hayon arrière, sont contrôlables électriquement et facilitent l’accès à un superbe espace où le confort et la modularité sont les maîtres-mots. La planche de bord est du plus pur style Mercedes avec le fameux système d’intelligence artificielle MBUX à commande vocale et un écran central tactile de 10,25 pouces offrant de nombreux systèmes d’aide et d’infodivertissements. Quasiment toutes les commandes sont regroupées au volant.
Là où l’EQV diffère de son parent, c’est au niveau du confort de roulage et du silence, électricité oblige. La batterie lithium-ion refroidie par eau positionnée sous le plancher est pour beaucoup dans les 2 800 kg de l’engin, et a des effets sur le comportement. Si sur autoroute l’effet « tapis volant » est bien là, sur les départementales tourmentées la suspension typée très confort devient désagréable et il faut veiller à ne pas se laisser embarquer par la prise de roulis dans les courbes. Car la puissance est aussi au rendez-vous avec le moteur électrique de 204 ch qui délivre un couple maximum de 362 Nm aux roues avant. Heureusement, pour maîtriser cela, quatre modes de conduite (Confort, Sport, Eco et Eco+), ainsi que plein de combinaisons pour le freinage régénératif, sont disponibles via les palettes au volant pour optimiser la consommation. On peut ainsi conduire l’EQV sans quasiment toucher la pédale de frein jusqu’à un arrêt total et ainsi recharger très efficacement la batterie.
Lors de nos essais, en utilisant au mieux ces différents modes sur 110 km dont les trois quarts sur autoroutes, nous avons consommé 31 kWh. Sur un parcours plus urbain ou périurbain nous aurions sans aucun doute tenu l’autonomie annoncée et même plus. L’EQV, via son système de navigation, propose toujours un itinéraire optimisé minimisant les arrêts et favorisant les temps de charge les plus courts. Il faut compter moins de 10 h pour recharger de 0 à 100 % sur une wallbox alors que sur une borne de recharge rapide, du type de celles du réseau Ionity dont Mercedes fait profiter ses clients à 0,28 cent/min, il ne faut que 45 minutes pour passer de 10 à 80 %.
Avec un tarif qui débute à 72 744 €, l’EQV est clairement un véhicule de luxe et dispose, dans les faits, d’assez d’arguments pour se montrer convaincant avec une autonomie suffisante et beaucoup de charme pour un grand monospace.