Vous résidez aux États-Unis depuis 30 ans. Qu’est-ce qui vous a attiré si loin ?
Je suis né en Tunisie en 1968. J’ai grandi à Schiltigheim et je me souviens de Hohatzenheim dans le Kochersberg, le village familial où je passais toutes mes vacances. À 23 ans, je suis allé faire mes études aux États-Unis. J’ai trouvé du travail et je me suis marié là-bas.
Vous avez travaillé sur l’histoire de votre famille, pourquoi ?
En tant qu’expatrié, j’ai eu envie de me reconnecter avec l’Alsace. Je suis passionné d’histoire et de généalogie, c’est pourquoi je me suis lancé dans des recherches, aux archives et je me suis basé sur des anecdotes, des lettres, des cartes postales. Je me suis rendu compte que, pendant des générations, mes ancêtres alsaciens sont passés de champ de bataille en champ de bataille. Ces découvertes m’ont donné envie d’écrire une saga familiale.
Les six tomes de la série ne parlent pas uniquement de conflits militaires.
C’est exact, j’y évoque également la vie dans les fermes. Avec des amis généalogistes, nous sommes remontés jusqu’au Moyen Âge et nous avons vu l’évolution des fermes. Aujourd’hui, rien n’est plus comme avant ! Les chevaux étaient pourtant plus fiables que les tracteurs. Quand mon grand-père allait au marché à plusieurs kilomètres, il pouvait s’endormir dans la carriole, le cheval connaissait le chemin par cœur !
Avez-vous prévu de revenir en Alsace prochainement ?
Je reviendrai en novembre pour des séances de dédicace. Je viens toujours une ou deux fois par an et, moi qui connais bien les deux pays, je me rends compte d’une chose : contrairement aux Américains, les Alsaciens vivent avec l’héritage de leurs ancêtres. À l’école, ma fille a présenté son arbre généalogique qui remontait jusqu’au Moyen Âge. Cela semblait inimaginable aux autres enfants !