A l’heure où la vitesse est synonyme de délinquance et où la conduite automatisée pointe à l’horizon, DS met l’accent sur la qualité et le raffinement de ses modèles, à l’exemple de la 9, cette nouvelle berline statutaire en espérant bien attirer l’attention au plus haut niveau de l’État, et pas seulement en Chine où elle est assemblée.
À première vue, la DS 9 montre une robe d’une sobriété et d’une élégance rares. La fluidité de la ligne de cette berline tricorps est traduite par un trait qui file de la calandre à la malle de coffre sans la moindre rupture. Les flancs lisses sont soulignés par l’intégration des poignées de porte affleurantes dans la teinte de la carrosserie. La DS 9 reprend bien sûr les codes stylistiques de la marque avec notamment une grille de calandre au design paramétrique à effet diamanté tridimensionnel. Clin d’œil (enfin) à la DS de 1955 qui affichait ses feux clignotants aux extrémités de son pavillon, la DS 9 arbore au même endroit des petits feux de position orange. Longue de 4,93 m, large de 1,93 m et haute de 1,46 m avec des jantes en alliage de 19 pouces, la DS 9 repose sur la plateforme maison EMP2 dotée d’un empattement long de 2,90 m au grand bénéfice des passagers arrière.
Du cuir partout, du silence toujours
Pour l’agrément du toucher, rien de tel que le mariage cuir et Alcantara qui recouvre l’intégralité du tableau de bord, les sièges, le volant et son coussin d’airbag, le ciel de pavillon et les pare-soleil et même les poignées de maintien au-dessus des portes. Les sièges sont chauffants, massants, ventilés et complétés d’appuie-tête réglables. Pour les passagers arrière, les commandes sont placées sur l’accoudoir central qui reçoit également celle d’un éclairage polychromatique et des prises USB. La DS 9 ayant une vocation « présidentielle », un basculeur sur le côté du dossier du passager avant permet au passager arrière de faire avancer le siège et disposer de plus de place encore pour les jambes. Quant à l’acoustique, le triple vitrage feuilleté élimine les bruits extérieurs pour voyager en toute quiétude et bénéficier éventuellement de l’installation haute fidélité et ses 14 haut-parleurs. Seulement deux niveaux de finition sont proposés.
Essence, hybride rechargeable et 4×4
La DS 9 est d’abord proposée avec un moteur 1,6 litre turbo essence de 225 ch et 300 Nm et avec une motorisation hybride rechargeable de 225 ch également et 360 Nm (51 700 €), composée du même bloc dégonflé à 180 ch associé à un moteur électrique de 110 ch, capable de parcourir 48 kilomètres en mode zéro émission, jusqu’à une vitesse de 135 km/h, grâce à une batterie de 11,9 kWh. L’ensemble est servi par une boîte automatique à 8 rapports commandée uniquement par des palettes fixes derrière le volant. Plus tard arrivera une version 4 roues motrices (66 500 €) avec un second moteur électrique de 113 ch sur le train arrière pour un total de 360 ch et 520 Nm, ainsi qu’une version traction de 250 ch équipée d’une batterie de plus grande capacité pour une autonomie étendue en mode électrique.
Un vrai plaisir de conduite
Au volant de la DS9, la qualité des matériaux se fait vite remarquer et le soin apporté à chaque détail est un plaisir des yeux. Toutefois, il est regrettable, pour une meilleure lecture, que l’écran central traité en noir brillant soit placé trop bas sous les aérateurs et non l’inverse, et qu’une lecture tête haute des informations principales n’ait pas été programmée. L’impression principale qui domine dès la mise en route est l’insonorisation remarquable et le confort dû en grande partie à la suspension pilotée et aux pneus Michelin.
Avec le 225 ch essence, la DS 9 se révèle logiquement plus à l’aise dans les enfilements de virages que la version hybride rechargeable lestée de 300 kg mais cette dernière, bénéficiant d’un meilleur couple, essentiellement à bas régime, offre des reprises plus vives tout en consommant environ 3 litres en moins. La raison qui ramène son réservoir à 42 litres contre 60 pour résorber le déficit du volume du coffre qui se réduit à 473 litres au lieu de 510 litres.