Aujourd’hui, l’exploitation est gérée par Catherine, la fille de Charles Attali. Bien qu’il soit à la retraite, celui-ci reste actif, en s’occupant des moutons, de la pâture et de la fauche : « Cela fait au moins 40 ans que j’axe tout sur la fauche tardive, que je laisse les prés s’exprimer par eux-mêmes, que je n’utilise pas d’engrais chimiques. Ici, pas d’agriculture intensive ! À l’époque, peu de gens faisaient comme moi », se souvient le jeune retraité.
La famille Attali mise aussi sur les haies, les arbres et les fleurs mellifères, et surveille le nombre de moutons, pour qu’il n’y ait pas de surpâturage, ce qui réduirait la quantité de fleurs. Dans cette exploitation de Lembach, on compte plus de 60 espèces végétales.
De bonnes pratiques dûment récompensées
En juin dernier, le premier prix d’excellence agroécologique Prairies et parcours, dans la catégorie Fauche et pâturage, a été officiellement décerné à la ferme par le ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation : « Par cette reconnaissance, je souhaite montrer que les pratiques naturelles sont possibles », déclare Charles Attali. Quelques jours plus tard, la ferme a également reçu le premier prix national Pratiques agroécologiques – Prairies, obtenu au Salon de l’agriculture, et l’Abeille d’Or, une distinction de l’Union nationale de l’apiculture française, qui récompense la prairie la plus mellifère et la plus favorable aux insectes.
Lors de cette même cérémonie, la ferme Hoeffel, de Walbourg, a reçu le premier prix national Pratiques agroécologiques – Agroforesterie 2021, catégorie Gestion : « Nous sommes deux lauréats sur la vallée de la Sauer, ce qui est assez improbable et incroyable », souligne Catherine Attali.