Depuis 1948, époque où il ne portait pas encore cette appellation, le Defender arpente les terrains les plus abrupts de la planète. Référence dans le domaine du 4×4, le valeureux aventurier est plus qu’un nom, c’est une légende! Dans la famille Land Rover, il s’agit du gardien du temple, celui censé encore porter certaines valeurs fondamentales, là où le Range et l’Evoque se sont embourgeoisés en épousant les codes des SUV et où le Discovery a davantage laissé parler sa fibre familiale. Le Defender est, et restera, un véhicule tout-terrain chimiquement pur. Face aux normes peu amènes avec ce genre de véhicule hors du temps, la seule solution pour demeurer dans les clous est alors celle retenue aujourd’hui par Land Rover : une version hybride rechargeable.
Sans peur et sans reproche
Le Defender ne fait pas dans la dentelle. Ce beau bébé dépasse les 5 m de long et flirte avec les 1,96 m de haut. De quoi toiser la circulation avec assurance et mansuétude. Les SUV familiaux autour de lui font pâle figure. Rarement véhicule n’aura donné un aussi important sentiment de sécurité à ses voyageurs. Sur la balance, le Defender affiche sans sourciller 2 525 kg. La démesure n’est pas loin. Pour tracter l’ensemble, Land Rover n’a pas fait les choses à moitié. D’un côté nous avons un bloc essence 2 l développant 300 ch, de l’autre un ensemble électrique qui permet d’atteindre la puissance cumulée de 404 ch.
Malgré son poids élevé, le 4×4 boucle le 0 à 100 km/h en 5,6 s, soit 6 dixième de mieux que le Porsche Cayenne de 340 ch. La prouesse tient surtout dans son appétit de moineau. Non seulement il est possible de rouler 45 km en 100 % électrique sans émission, mais en plus la consommation officielle moyenne est à 3,3 l/100 km. Dans les faits, il faut compter au moins le double, mais même là, c’est plus que raisonnable. Avec des émissions de CO2 qui plafonnent à 74 g/km, le Defender PHEV évite en outre le malus de 30 000 €.
Un franchisseur hors pair
Dans l’habitacle, les designers ont pris soin de conserver quelques éléments « roots » comme les vis de fixation apparentes des éléments de traverse ou encore le revêtement au sol en caoutchouc gaufré. Pour le reste, c’est le grand luxe. L’équipement technologique, de la recharge par induction à la caméra 3D 360°, en passant par le vaste écran central, donne le tournis. Une fois en route, on apprécie le silence de fonctionnement avant que le moteur thermique ne s’allume.
La ville et les petites routes sinueuses ne sont pas ses terrains de jeu favoris, mais le Defender assure quand même. Là où il demeure impressionnant, c’est en off-road. Ses capacités de franchissement restent inchangées et l’on glisse à travers les sentiers chaotiques dans un silence qui donne un avant-goût de ce que pourrait être l’harmonie avec la nature. Sans rival direct dans sa catégorie à part, le Defender s’affiche à
68 200 €. C’est deux fois moins cher qu’un Mercedes Classe G, par exemple, plombé par le malus. Les temps changent, les légendes demeurent.
FICHE TECHNIQUE
Land Rover Defender P400e
Moteur : 4-cylindres essence + électrique
Cylindrée : 1 990 cm3
Puissance thermique : 300 ch à 5 500 tr/min
Puissance électrique : 104 ch
Couple total : 640 Nm
Boite automatique
Transmission : 4×4
Vitesse max : 191 km/h
Coût en électricité pour
100 km : 2,52 €
0 à 100 km: 5.6 s
Taille réservoir : 90 litres