Le 17 septembre 1981, le ministre français de la Justice Robert Badinter prononçait un discours historique devant l’Assemblée nationale. Il demandait l’abolition de la peine de mort. Quelques semaines plus tard, le 9 octobre, la France devenait le 36e État abolitionniste dans le monde.
Amnesty International, fermement engagée contre cette sentence, a de suite salué cette décision. En lien avec l’ONG, Wissembourg a décidé d’organiser une commémoration pour cet anniversaire. Elle prendra place le dimanche 10 octobre dès 11h, sur la Place de la République, face à l’Hôtel de Ville. “Avec la mairie, on a décidé d’installer une bâche de sept mètres de long sur le balcon de l’Hôtel de Ville”, complète Laurette Auer, secrétaire du groupe 334 d’Amnesty International. Le message est clair : “La Ville de Wissembourg et Amnesty International ensemble contre la peine de mort”.
Une cérémonie pour sensibiliser
Cet anniversaire est une occasion de marquer le coup et de sensibiliser les gens au combat contre la peine de mort. “Si la France l’a fait en 1981, ce n’est pas encore acquis partout”, ajoute Laurette Auer. Pour cette journée, la municipalité de Wissembourg et le groupe local de l’ONG ont prévu plusieurs actions : “Nous tiendrons un petit stand de pétitions, envoyées régulièrement par le bureau d’Amnesty France à Paris. Un représentant de la mairie, le Maire ou un autre élu fera un petit discours, suivi par quelqu’un de notre groupe. Les prises de paroles se termineront avec une minute de silence. Sur les télévisions à l’intérieur de la mairie, une petite vidéo d’un entretien entre Amnesty et Badinter sera diffusée. Le ministre y parle de son combat, illustré par des images d’archives. Autre chose : à la médiathèque, vous retrouverez une exposition de treize grands tableaux qui raconte le combat contre la peine de mort, l’inutilité et l’inhumanité de son application”, conclut Laurette Auer.