Les statistiques sont effrayantes : 1 kg de dioxyde de carbone est émis toutes les 4 secondes par les voitures en Europe, soit 4,9 milliards de kg de dioxyde de carbone qui s’ajoutent à l’atmosphère. La mobilité douce et électrique se développe à toute vitesse, en ville comme ailleurs. Pour réduire votre empreinte écologique, préférez des transports collectifs ou partagés. Pour des voyages d’affaires ou des vacances, le train plutôt que l’avion, et petite astuce quand même, en voiture, gardez une vitesse constante plutôt que de freiner et accélérer sans arrêt, cela peut diminuer votre consommation et votre budget essence de 30%.
Le secteur du bâtiment est en première ligne des gros consommateurs d’énergie et d’émissions carbone. Même si vous n’êtes pas toujours responsable de la construction de votre logement, vous pouvez agir à votre manière. Tout le monde peut fermer ses volets et ajuster son thermostat, couper le chauffage en cas d’absence et vérifier s’il n’y a pas de courant d’air autour des fenêtres et des portes. Pensez à utiliser du papier journal pour calfeutrer les fenêtres et un boudin pour les portes, car l’isolation de nos logements est essentielle. Il n’y a pas vraiment d’intérêt à avoir un chauffage à faible consommation si les murs, les fenêtres et le grenier de votre maison sont des passoires thermiques. Pour les propriétaires, il existe des aides financières à la rénovation énergétique, pour réaliser des économies d’énergie et réduire les émissions de CO2. Si vous possédez un jardin, plantez des arbres. C’est une façon directe de réduire votre empreinte carbone. Les arbres offrent gratuitement de l’ombre, produisent de l’oxygène et consomment le dioxyde de carbone.
Un seul arbre, même jeune, absorbe 6 kg de dioxyde de carbone par an. Une fois adulte, un arbre absorbe 22 kg de dioxyde de carbone ! Un seul arbre de 10 ans d’âge est suffisant pour produire assez d’oxygène pour la survie de 2 personnes.Selon une étude récente de l’Ademe, l’alimentation représente un quart de l’empreinte carbone des Français. L’élevage, les produits très transformés et ceux transportés sur de longues distances sont les principaux responsables. Pour réduire votre empreinte carbone, vous pouvez diminuer votre consommation de viande et de produits laitiers, privilégier les circuits courts, éviter les produits transformés, cuisiner vous-même et acheter des fruits et légumes de saison cultivés localement, car selon l’Institut Worldwatch, ils parcourent 2500 km en moyenne entre la ferme et votre supermarché. Côté boisson, l’eau du robinet est idéale et parfaitement adaptée à la consommation. C’est moins d’énergie nécessaire pour produire les bouteilles en plastique, moins de transports, moins de déchets.
Les idées ne manquent pas pour réduire son empreinte carbone. Pensez seconde main et pièces intemporelles pour votre garde-robe, conservez votre smartphone le plus longtemps possible, éteignez complètement vos appareils électriques, débranchez vos chargeurs non utilisés, changez vos ampoules classiques pour des basse conso qui pendant leur durée de vie réduisent de 600 kg le dioxyde de carbone. Si les Français utilisaient exclusivement des ampoules comme des LED, on réduirait la consommation d’électricité pour l’illumination de 50%. Notez encore qu’il est préférable de choisir un ordinateur portable plutôt que de bureau, selon les modèles, un ordinateur portable utilise jusqu’à 80% d’énergie en moins. Pour votre petit ou gros électroménager, n’achetez que des produits ayant le label « A+++ », et puis, les grands classiques, faites du repassage ou votre linge pendant les heures plus économiques, avec des machines pleines.
Bilobay, la start-up qui réduit l’impact carbone de la communication
Maxi Flash : Il y a trois mois, vous avez créé Bilobay. Quelle est sa mission ?
Jean Dagré : Nous proposons aux entreprises leurs scores d’émissions de carbone sur lesquels nous allons travailler, dans le monde de la communication. Les campagnes publicitaires télé, ciné, radio, vidéo, mais aussi les plaquettes, les sites Internet, les réseaux sociaux, e-mailing, presse, PLV, flyers, brochures…tout le champ de la com. Ce qui fait la spécificité de notre entreprise c’est que l’on calcule les émissions de carbone sur la conception création en amont, la production et tout ce qui est plan média et diffusion. On entre les données dans notre calculateur et le score apparaît en temps réel. Nos sources des émissions sont fournies par l’Ademe et notre méthode est construite selon la méthode très particulière du bilan carbone.
Et les entreprises peuvent rapidement réduire leur consommation ?
Oui. Nous fixons un objectif de réduction avec nos clients. On peut même faire le calcul avant la campagne. Nous travaillons avec la MAIF, la Région Grand Est ou Cora, et nous allons signer avec une grande marque de luxe, pour faire le calcul de ses émissions de carbone dans le monde. J’ai imaginé un calculateur adaptable, car pour la même campagne le score n’est pas le même d’un pays à l’autre où les sources d’énergie ne sont pas les mêmes.
Quels sont les objectifs de réduction d’émissions de carbone pour les entreprises ?
C’est variable, mais nous avons un client qui a fixé l’objectif à 50% sur deux ans. Nous allons être obligés de trouver des solutions, et nous allons forcément en trouver. Mais pour trouver des solutions, il faut d’abord que l’entreprise prenne conscience de ce qu’elle émet, et aussi où elle émet. Pour illustrer mon propos, je peux vous parler d’une grosse campagne nationale : pour un produit d’une marque (télé, affichage, réseaux sociaux, etc.), c’est 250 tonnes de carbone. Imaginez le nombre de campagnes sur un pays pendant une année, ou encore, une vidéo qu’on laisse sur un serveur alors qu’elle n’est plus d’actualité va prendre de la place et de l’énergie, c’est le cas de millions de vidéos dans le monde.
Les entreprises qui réduisent leur empreinte carbone peuvent-elles dans le même temps gagner de l’argent ?
Cet aspect-là est aussi très intéressant. Oui, elles peuvent gagner de l’argent, mais surtout centraliser leurs prestataires. Il y a encore aujourd’hui des entreprises qui travaillent sur des campagnes de communication en France, on s’aperçoit assez vite qu’il vaut mieux travailler avec des sociétés installées sur le même territoire.