Alors que peu de constructeurs, hormis Renault, ne croyaient vraiment à l’avenir de l’électrique il y a encore une dizaine d’années, les marques ont depuis dû enclencher la marche forcée, prises en tenaille par les injonctions des autorités et les aspirations écologiques des automobilistes. Aujourd’hui, c’est une cinquantaine de véhicules électriques qui sont proposés par quasiment tous les constructeurs. Grâce aux différents bonus (6 000 € d’aide jusqu’au 30 juin 2022 et prime à la reconversion selon les revenus), il est possible d’accéder à une voiture propre avec un budget proche de celui d’un modèle thermique. La Renault Twingo Electric est par exemple mise à prix à 15 750 €, tandis que la Dacia Spring s’affiche à partir de 12 695 €, contre 18 690 € pour la Volkswagen e-up. Si l’on ajoute à cela une carte grise souvent gratuite ou encore des places de parking réservées dans les villes, l’auto électrique s’impose dès lors comme une option pertinente, à condition de bien la choisir…
Une question d’usage
La première question à se poser est celle de son usage. On n’investira pas dans le même véhicule selon que l’on fait des petits trajets quotidiens en centre-ville ou que l’on parcourt plusieurs dizaines de kilomètres sur les grands axes. Les progrès faits dans l’autonomie des modèles électriques permettent de couvrir de vastes distances sans se déplacer la boule au ventre de peur de tomber en panne de batterie. Il est toutefois toujours vrai que la voiture électrique est bien plus pertinente pour les rouleurs urbains.
Avec une vision claire de ses déplacements, on pourra se rabattre, ou non, sur une citadine petite ou moyenne. On prendra cependant bien soin de choisir une batterie d’au moins 50 kWh. En deçà, le rayon d’action, même en ville est vite limité. Les gros rouleurs devront en revanche miser sur des véhicules plus imposants, aux plus grosses batteries (70 kWh) et donc plus chers. L’investissement initial pourra aller du simple au double, voire au triple, mais avec des modèles pouvant atteindre désormais les 500 km d’autonomie, la barrière spatiale est quasiment levée.
Le poids et la mesure
L’autre critère important, qui découle directement du premier, est la taille du véhicule. Un SUV ne consommera pas la même quantité d’énergie qu’une citadine, mais offrira un meilleur confort. Il faut donc bien se poser la question de ce que l’on recherche : une voiture efficiente pour effectuer à moindres coûts économiques et écologiques ses déplacements ou un véhicule à vivre. Là encore, le budget disponible fera office de juge de paix. Avec des prix pouvant s’envoler au-delà des 50 000 €, les modèles les plus confortables restent encore peu accessibles. En y mettant les moyens, on peut avoir un véhicule puissant (plus de 400 ch), à transmission intégrale (deux moteurs électriques sont placés sur chacun des essieux) et agréable à vivre.
Se pose enfin la question de la recharge. Si vous possédez une maison individuelle dans laquelle il est facile de tirer un fil domestique jusqu’à la voiture ou d’installer une box spéciale, ou si vous vivez dans un logement qui détient des places de recharge, vous êtes davantage équipé pour l’achat d’un véhicule électrique, à l’inverse d’un automobiliste qui n’a pas accès à ces installations.