Par rapport aux deux précédentes générations, les dimensions de la nouvelle Classe B évoluent peu. L’empattement a été allongé de 3 cm à 2,73 m et les porte-à-faux courts ont été raccourcis pour accentuer le caractère dynamique des proportions. L’habitabilité de cette nouvelle mouture est ainsi à la hausse, notamment la garde au toit à l’avant et à l’arrière ou l’espace aux coudes et aux épaules des rangées avant et arrière. Bien entendu, la Classe B conserve sa position d’assise surélevée (90 mm plus haut que dans une Classe A), plébiscitée par les automobilistes amateurs de SUV ou de monospaces.
Allure sportive et révolution intérieure
Pour ce qui est de la silhouette, les designers avaient pour mission de démarquer visuellement la Nouvelle Classe B de l’univers des minivans. Les lignes ont donc été fluidifiées avec un Cx (coefficient de pénétration dans l’air) imbattable de 0,24 et une totale absence d’angles vifs ou d’arêtes. La partie avant a été relativement abaissée alors que les épaulements ont été davantage musclés pour souligner l’impression générale résolument sportive. Il en va de même avec les phares avant effilés, dotés de série de projecteurs H7 très performants. À l’arrière, les blocs optiques sont désormais en deux parties et les déflecteurs de toit et latéraux noir brillant accentuent la sportivité du véhicule.
Dans l’habitacle, la nouvelle Classe B subit la révolution numérique et adopte tout ce que Mercedes sait faire de mieux en la matière avec une dotation digne des segments supérieurs. La zone délimitée devant le conducteur peut accueillir un écran totalement indépendant disponible en trois versions : deux écrans de 7 pouces (17,78 cm), un écran de 10,25 (26 cm) et une variante Widescreen arborant deux écrans de 10,25 pouces. L’affichage tête haute est proposé en option, tout comme l’affichage d’images « en réalité augmentée » filmées par une caméra frontale sur l’écran central.
Bien entendu, la voiture dispose de tout l’attirail de conduite autonome niveau 2 avec assistant de direction, alerte de franchissement de ligne actif et régulateur adaptatif associé au GPS. Mais le « must » de l’équipement de cette Classe B est sans conteste le système multimédia connecté MBUX dont toutes les versions livrées en France sont équipées. Il se commande par l’expression « Hey, Mercedes », qui déclenche l’intelligence artificielle de l’auto pour configurer une destination sur le GPS, régler la température, appeler un numéro de téléphone, savoir quand faire la révision du véhicule, etc.
Pour l’ambiance intérieure, cinq buses de ventilation rondes affichent un design façon turbine et la console centrale avec système de commande et de saisie tactile est déclinée comme sur la Classe E en finition « Black Panel » avec affichage nocturne de confort. Les sièges ont été bien améliorés avec notamment une largeur aux coudes de 1 456 mm (plus 33 mm) à l’avant. Le dossier des sièges arrière est fractionnable de série dans un rapport 40/20/40.
Seul le volume du coffre laisse un peu à désirer avec 455 l, mais selon l’équipement, Mercedes promet qu’à partir de la mi-2019, les sièges arrière pourront coulisser de 14 cm afin de moduler ce volume jusqu’à 705 l.
Des motorisations « assez » propres
En attendant l’arrivée d’une version électrifiée (hybride), sous le capot, on retrouve trois diesels et trois essences qui ont tous évolué en puissance. L’offre diesel se compose du DCi Renault 1.5 de 116 chevaux (180d, 102 g/km CO2), du turbo Diesel 2.0 de 150 (200d, 112 g/km CO2) et d’un nouveau 2.0 de 190 chevaux (220d, 116 g/km CO2) certifié Euro 6d, dont Mercedes affirme qu’ils sont très propres et respectent déjà des normes d’émission qui n’entreront en vigueur qu’à l’horizon 2020.
Côté essence, le catalogue nous propose des 4 cylindres de 136 (B 180, 123 g/km CO2), 163 (B 200, 124 g/km CO2) et 224 chevaux (B 250 4 Matic, 153 g/km CO2). Tous ces moteurs sont couplés à une boîte automatique à 7 (essence et 180d) ou 8 rapports (200d et 220d) ou à une boîte manuelle pour le 136 ch essence. Une transmission intégrale 4Matic est aussi proposée avec le bloc 224 chevaux.
Notre B 200 d’essai, avec ses 163 chevaux, en finition AMG, nous a bien séduits par sa discrétion à bas régime et sa réactivité lorsqu’on le sollicite. Dans ce dernier cas, la montée en puissance s’accompagne d’une agréable sonorité qui s’accommode bien d’une conduite dynamique. Que ce soit en mode normal, éco ou sport, la boîte 7 vitesses s’adapte sans aucun problème. Cela ajouté au système de conduite semi-autonome couplée au GPS et à la lecture des panneaux de signalisation donne une auto idéale pour effectuer de longs trajets ou aller musarder sur les routes sinueuses en appréciant sa direction à la fois douce et précise ainsi que le confort de sa suspension certes ferme mais très équilibrée qui gomme les effets de roulis en virages. La consommation reste un peu élevée avec 8,5 l/100 km lors de notre essai mené à une allure soutenue. Mais quel plaisir de conduite !
Tant que cela est encore possible, les inconditionnels du diesel préféreront sans aucun doute la version 180d dont les 116 chevaux sont suffisants au quotidien. Avec une consommation annoncée de 4,4 l/100 km selon Mercedes, ce moteur est exempté de malus écologique. Les prix s’échelonnent de 32 500 € à 49 350 € en essence et de 34 850 € à 47 450 € en diesel, notre modèle d’essai B 200 AMG Line étant, lui à 41 350 € hors options (le pack d’assistance à la conduite pourtant fort appréciable se chiffrant à 1 850 €).