Au déclenchement de la guerre en Ukraine, beaucoup d’enfants ont perdu leurs parents et l’effectif a doublé dans les orphelinats : « J’ai voulu leur venir en aide, me rendre utile, mais que faire pour eux ? J’ai décidé de leur donner un avenir, une lueur d’espoir », raconte Kseniia. Pour commencer, elle a fondé son association, Offrir l’espoir, puis s’est rapprochée de l’orphelinat de Bancheny, proche de la frontière avec la Roumanie, qui compte plus de 800 enfants. Depuis l’Alsace du Nord, où elle vit avec Christophe Roller, un boulanger-pâtissier de renom dans la région, elle a lancé plusieurs opérations pour leur venir en aide : « Par exemple, à Noël, nous leur avons fait parvenir trois tonnes de vêtements neufs, récupérés chez des fabricants ».
En janvier, Kseniia a passé la vitesse supérieure en lançant son projet, Bakery of hope : « L’idée est de construire une véritable boulangerie, au sein de l’orphelinat, pour que les enfants puissent se former à un métier ». L’équipe du centre lui a libéré un espace de 85 mètres carrés, ce qui lui a permis de lancer certaines discussions avancées avec des professionnels de la boulangerie et des fournisseurs : « Nous sommes en train de rassembler le matériel nécessaire sur une plateforme logistique en Alsace. Le tout sera envoyé à la frontière ukraino-roumaine, puis transféré à l’orphelinat de Bancheny. Nous pouvons compter sur le soutien de la corporation des boulangers de Haguenau, de la Fédération patronale des boulangers du Bas-Rhin qui subventionne le transport, mais aussi le lycée Siegfried de Haguenau qui nous a mis à disposition des tables réfrigérées, par exemple. Tout don de matériel est le bienvenu ! ». À terme, Bakery of hope sera une véritable école, avec un cursus d’une année, où les élèves travailleront aussi bien la théorie que la pratique.
Après le pain, le fromage
Une fois la boulangerie finalisée, l’étape suivante serait de créer un local de production de fromage : « J’aimerais m’inspirer du savoir-faire français et l’exporter en Ukraine ». Pour l’instant, Kseniia n’a aucun contact dans la région : « Nous sommes ouverts à toute proposition. Je remercie toutes les personnes qui prennent le temps de nous aider », conclut la fondatrice d’Offrir l’espoir.
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