Il règne un air des années 70 dès la porte de La petite calanque passée, une époque qui se voudrait révolue et pourtant son charme opère toujours. Ses grandes fleurs colorées sur la vaisselle, ses théières à pois, ses Peace & Love brodés sur les vestes en jean, et ses étoffes que l’on imagine flotter sous le vent…
Sandrine, 53 ans, a pensé son petit magasin comme chez elle, « au gré des envies, pas de la mode, j’aime les choses qui ont vécu ». Voilà dix ans qu’elle rêvait d’ouvrir « une boutique comme en bord de mer où la nostalgie côtoierait l’insouciance ». Elle s’est lancée en novembre dernier, rue de La Wantzenau à Hœrdt, dans un local à deux pas de chez elle, « une évidence qui s’est décidée en 24 heures ».
Des rencontres et des collaborations
Elle qui est ingénieure pour l’industrie cosmétique en Allemagne « dans la vraie vie » ne se voyait pas quitter « un job bien payé et qui me plaît ». Elle ouvre donc uniquement les vendredis et samedis de 14h30 à 18h30, et plus si événement festif. Si l’idée de départ consistait à vendre des articles de seconde main–« on est sensibilisés dans la famille avec l’association de mon mari, Jardins vivants du Ried » glisse-t-elle–, elle aurait aussi pu se lancer sur internet. Mais « ma philosophie est de faire des rencontres et des collaborations » : elle propose à la revente les bijoux de deux créatrices qui fabriquent à Bali et dont « le parcours de vie est inspirant ». Pour l’une en perles de verre, l’autre en plaqué or et argent, leurs pièces artisanales font l’unanimité.
« Ma philosophie
est de faire
des rencontres
et des collaborations »
Mais c’est avant tout la passion de Sandrine pour le jean qui l’a poussée à revendre les pièces qu’elle customise elle-même : « Le jean c’est une obsession! sourit-elle. J’adore le côté bohème, hippie…» Des patchs, des broderies, des étiquettes, des pin’s, les petits shorts et autres vestes prennent une tournure vintage dans les mains de Sandrine. Comme elle ne laisse rien au hasard, elle a pris des cours avec Jeannette, une couturière retraitée de Haguenau, et compte bien utiliser les mois de janvier et février pour refaire son stock. Mais son inspiration première, c’est sa fille de 12 ans, Léa : « Elle est beaucoup plus artiste que moi et souhaite travailler dans la mode, décrit Sandrine. Nous sommes en train de faire une ligne de bijoux sur le thème des sirènes.» Quand la mer inspire la fille…
Infos sur Instagram : la_petite_calanque