lundi 13 janvier 2025
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La MG Cyberster joue la carte futuriste en tournant une page d’histoire

Avec son design audacieux inspiré des roadsters d’antan et ses performances électriques impressionnantes, la Cyberster interpelle. Derrière ces atouts indéniables se cache une véritable interrogation sur l’identité de MG dans un monde automobile qui évolue à grande vitesse, alors que l’illustre marque britannique roule désormais sous pavillon chinois.

Sous l’égide du groupe chinois SAIC, MG a connu une véritable métamorphose, passant des petits roadsters anglais des années 50 à une gamme dominée par des SUV électriques et hybrides. Pourtant, fidèle à cet ADN historique, la Cyberster se veut un clin d’œil moderne aux cabriolets sportifs d’antan, mais dans un écrin électrique. Elle se positionne ainsi en tant que pionnière, avec peu ou pas de rivales directes : aucun autre cabriolet sportif 100 % électrique n’existe actuellement sur le marché.

Montée en gamme

Le design extérieur de la MG Cyberster donne le ton. Avec une longueur de 4,53 mètres et une largeur généreuse de 1,91 mètre, la belle s’avance avec une stature imposante, bien que son profil bas de 1,32 mètre lui donne une posture racée. Son architecture générale, avec un long capot plongeant et une assise reculée, évoque l’esprit des classiques roadsters anglais, tout en s’habillant d’une contemporanéité affirmée.

©documents remis

À bord, l’ambiance tranche nettement avec celle des autres modèles de la marque : ici, les matériaux se veulent nettement plus raffinés et la présentation, digne de ce que l’on attend d’un roadster haut de gamme, convainc grâce à des choix novateurs. On est accueilli par une architecture panoramique composée d’un combiné d’instrumentation numérique de 10,25 pouces flanqué de deux écrans latéraux de 7 pouces, et d’un quatrième écran positionné verticalement à la base de la console centrale. Si visuellement l’ensemble est agréable et moderne, l’ergonomie de ce dispositif multiscreen nécessite un temps d’apprentissage, aggravé par quelques défauts, comme un angle de vision parfois gêné par le volant.

La capote électrique, quant à elle, se manœuvre élégamment en seulement 10 secondes jusqu’à 50 km/h, un argument idéal pour s’évader par beau temps sans perdre de précieuses secondes au bord de la route.

©documents remis
Rapide comme l’éclair

La Cyberster s’équipe d’un duo de moteurs, l’un situé à l’avant générant 204 ch, et l’autre, inédit, à l’arrière proposé à 340 ch. Ce mariage offre 510 ch cumulés et un couple hallucinant de 725 Nm disponible instantanément, de quoi catapulter ce cabriolet de 0 à 100 km/h en 3,2 secondes. Des chiffres dignes des super-sportives ! Ce caractère explosif peine néanmoins à retranscrire les « sensations mécaniques » chères aux puristes, faute de bruit moteur véritable ou d’une gestion plus joueuse de son architecture à transmission intégrale.

La gamme de la MG Cyberster est dépourvue de variations pléthoriques. Un unique modèle, à l’autonomie annoncée de 443 km, le 77 kWh / 375 kW 4WD affiché à 67 990 €, vient jouer sur le segment des roadsters performants. Ce prix, résolument attractif vis-à-vis des comparaisons thermiques, comme une BMW Z4 M40i bien moins puissante et bourrée de malus écologiques, peut séduire les acheteurs avides de dynamisme et de modernité. Prometteur malgré quelques ajustements, ce cabriolet électrique traduit la volonté des nouveaux patrons du constructeur d’imposer MG non seulement comme un acteur capable dans le domaine électrique grand public, mais aussi à même de procurer des émotions… comme au bon vieux temps.

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