Passée du piano à la guitare, Aurelle Key a fondé son premier groupe à 20 ans. D’abord spécialisée dans les reprises, elle s’est mise à écrire et composer ses propres chansons, en solo. Au sortir du premier confinement, la Savernoise s’est associée à Alex Bianchi, auteur-compositeur et musicien professionnel. En 2021, Aurelle a sorti son premier EP, Red Dress Blues, écrit à six mains avec Bianchi et Brendan Carey. À peine un an après, avec en plus Cyrille Davidson, elle propose Crazy Night. En parallèle, Aurelle Key a rejoint le label associatif Labophonic, constitué presque exclusivement autour de figures féminines de la chanson.
Un cœur de vagabonde
Pour lancer l’année de la meilleure des manières, Aurelle Key a sorti son premier album, Vagabonde : « J’ai travaillé dessus pendant deux ans, toujours en collaboration avec Alex Bianchi », raconte la chanteuse. « En le préparant, de nombreux auditeurs m’ont demandé de chanter en français. C’est un défi que j’ai accepté. J’ai fait de mon mieux et j’en suis satisfaite. Nous pensions respecter une équité entre le français et l’anglais, mais ma langue maternelle a pris le dessus », ajoute-t-elle. En effet, sur les dix titres de l’album, six ont été chantés dans la langue de Molière. Pour donner vie à ces chansons, Aurelle Key s’est appuyée sur l’expertise de Camille Bazbaz, disque d’or en 2004 avec la chanson Sur le bout de la langue, et Jean Lamotte, pour le mixage, qui a travaillé avec de grands noms de la musique comme Alain Bashung ou Noir Désir, par exemple.
« Tous ensemble, nous avons donné vie à un petit bijou. C’est un projet personnel, mais une aventure collective. » Sur ce disque, Aurelle Key se concentre sur les histoires de monsieur et madame tout le monde, tout en évoquant des histoires plus personnelles : « Je parle de ma famille portugaise, je raconte sa migration vers la France dans les années 70, j’évoque mes origines de Madère et même mes souvenirs d’enfance ». Le 31 janvier, l’artiste alsacienne assurera la première partie du groupe Ange dans la mythique salle de l’Olympia, à Paris. Elle sera de retour dans la région le 2 février pour un concert au Bistrot la Mercière de Cosswiller.