C’était aux dernières heures d’un beau dimanche ensoleillé où l’association ASCCMB organisait sa kermesse de fin d’année. « Aux alentours de 18h30, on a commencé à ranger le matériel », raconte Mohamed Lahmar, président de l’association depuis trois ans. « Vers 19h30, je suis rentré chez moi, mais mon téléphone s’est mis à sonner ».
Au bout du fil, le vice-président de l’association, inquiet. Et pour cause. « On me raconte que trois hommes, torses nus, sont passés en voiture devant la mosquée. Ils ont ralenti, ont sorti une arme et ont mimé des gestes de rafales de balles. Ils ont également essayé de foncer sur le trottoir et ont fait des doigts d’honneur en direction des personnes qui rangeaient le matériel. Ils ont essayé de créer de la peur », détaille Mohamed Lahmar. Au feu rouge, ils font demi-tour et réitèrent leurs actions. Les forces de l’ordre interviennent sur les lieux et le soir même, l’association reçoit le soutien du maire Jean-Lucien Netzer. « Tout le monde nous a soutenus, ils ont été très réactifs », se félicite Mohamed Lahmar.
Rapidement identifiés
Dès le lundi, Mohamed Lahmar va porter plainte à la gendarmerie pour menaces terroristes, racisme et mise en danger de la vie d’autrui. Les trois hommes ont été rapidement identifiés et retrouvés grâce au numéro d’immatriculation relevé par un des membres de l’association de la mosquée. Ils ont alors été placés en garde à vue. On ignore à ce jour si l’arme utilisée pour mimer les tirs en rafales était factice ou non. « Apparemment, ils étaient saouls », lâche Mohamed Lahmar qui s’inquiète. « Les premières étincelles d’attentats commencent par des choses comme ça. Mais s’ils demandent pardon, nous leur pardonnerons tout de suite ».