A la frontière franco-allemande, les réfugiés, souvent en voiture, ont été redirigés vers le centre d’accueil central de la Place de la Bourse à Strasbourg. Là-bas, le centre d’hébergement disponible le plus proche leur a été indiqué.
« La ville n’était pas au courant de l’arrivée des Ukrainiens à Brumath. Le service intégré d’accueil et d’orientation (SIAO) s’est occupé de leur placement », explique Pauline Jung, adjointe au maire de Brumath chargée des solidarités, de l’action sociale et du logement aidé.
À l’hôtel L’Escale, ils bénéficient d’un couchage, de produits d’hygiène et même d’un petit déjeuner. « On est allé à leur rencontre, mais on ne veut pas être trop intrusif. On a pu évaluer leurs besoins. Le centre communal d’action sociale (CCAS) a collecté des couches, du lait maternel et des protections périodiques pour les femmes, complète l’adjointe. Notre action évolue en fonction des besoins. La Protection civile du Bas-Rhin nous a mis à disposition des kits d’accueil. Ce sont des cartons comportant le nécessaire d’hygiène, quelques jouets ou encore des petits chocolats pour le moral », poursuit-elle.
Un soutien total
Certains racontent la guerre: « Ils nous ont dit que le plus effrayant pour eux, c’était le bruit des sirènes. Ça les faisait beaucoup angoisser. Une femme avec son bébé de huit mois et sa fille de quinze ans ont quitté le pays. Ils ont laissé une partie de leur famille là-bas, car ils ne peuvent pas tous partir en même temps », raconte Pauline Jung. Malgré la barrière de la langue, réfugiés et aidants parviennent à se comprendre : « On a des gestes de compassion, des sourires, ça remplace quelques mots ».
La Ville de Brumath n’exclut pas d’en accueillir davantage : « C’est à la préfecture de décider, mais nous sommes prêts et capables de les accueillir dans des conditions décentes », conclut Pauline Jung. Pour certains réfugiés, Brumath n’était qu’une étape vers le Sud, vers l’Espagne ou le Portugal, où la vie est moins chère et le climat plus doux.