Un cahier format A4 de 48 pages, petits carreaux avec marge et couverture turquoise ? Des feuilles format raisin ? Des pochettes plastique de bonne qualité ? L’heure de s’arracher les cheveux au rayon fournitures scolaires a sonné pour les parents ! Non seulement faut-il honorer la liste des professeurs, mais aussi respecter le budget. Avec l’allocation de rentrée scolaire versée mi-août à près de 44 000 familles bas-rhinoises et d’un montant de 390,74€ pour les collégiens, la facture de septembre devrait passer: en 6e, elle est estimée à 208,12€ par l’enquête de Familles de France, contre 199,64€ en 2021, ou encore 193,73€ en 2017.
Varier les lieux d’achat
Or là où le consommateur s’attendait à payer le prix fort -au rayon papeterie à cause de la hausse du prix de la pâte à papier- la vente des stocks des années précédentes a permis une baisse globale de 2,78%. Mais attention au retour de bâton en septembre : le prix du papier pourrait flamber ! Et gare également au lieu d’achat : si les supermarchés ont baissé les prix de la papeterie de 1,35%, les hypermarchés, eux, augmentent de 6,93%, quand les magasins spécialisés affichent -19,81% !
Il peut donc s’avérer judicieux de varier les lieux d’achat : les hypermarchés appliquent en effet une hausse de 8,25% sur les articles de sport là où les supermarchés sont à +12,09% et les magasins spécialisés +9,94%. Le poste sport, qui représente environ un quart de la note de rentrée, est ainsi estimé à 51,98€ en hyper, 53,40€ en super et 60,18€ en magasin dédié. Pour la catégorie fournitures (compas, calculatrice, crayons…), elle augmente globalement de 2,69%, mais baisse en grande surface (94,59€ en hyper, 97,12€ en super) et bondit en magasin spécialisé (+6,48% pour atteindre 118,33€).
L’e-commerce chronophage
Enfin, si l’e-commerce a le vent en poupe, il ne suffit pas de mettre «cahier seyes» dans le moteur de recherche pour trouver la perle rare… La rentrée 2022 coûte certes moins que celle de 2020 sur internet (205,81€ contre 207,84€), mais est tout aussi chronophage que le commerce physique : devant les dizaines de résultats pas toujours cohérents, il faut passer du temps à trier. Puis il faudra étiqueter, couvrir, remplir, et surtout anticiper le coût de la cantine : avec une inflation de 6%, le prix du repas augmentera aussi de 5 à 10%.
(*) 38e enquête de la Fédération nationale des familles de France, publiée le 16/08/22, à retrouver sur www.familles-de-france.org