Aux côtés du maire de Haguenau, le sous-préfet Christian Michalak, Mathieu Rocher, Directeur du Centre Hospitalier de Haguenau et le Docteur Michel Hanssen, Président de la Commission Médicale d’Établissement du Centre Hospitalier. Ceux qui ont travaillé main dans la main depuis le début de la crise sanitaire étaient présents. Notons que l’expression « main dans la main », si elle est volontairement choisie ici, ne devrait conserver que son sens figuré dans le monde de demain.
Chaque intervenant masqué a fait le point de la situation. Claude Sturni a ouvert cette conférence de presse en rappelant que « le territoire a souffert, mais qu’il a tenu bon, que la vague a été maîtrisée, grâce au travail collaboratif entre les trois institutions, Ville, État et Hôpital. Les personnels impliqués dans la lutte contre le coronavirus ont beaucoup donné et eux même beaucoup souffert », une façon pour l’édile de rendre hommage à toute la chaîne des soignants et à ceux qui ont permis aux services de la ville de fonctionner et de mettre en place le plan de continuité. Pendant cette crise inédite, Claude Sturni a découvert des ressources, des élans de générosité et de solidarité qu’il n’imaginait pas : « C’est aussi pour cela que le territoire a tenu bon ».
De son côté, Christian Michalak, le sous-préfet de Haguenau a salué tous les services de sécurité, eux aussi très sollicités pendant cette période, et bien entendu le corps médical qui « a su faire des miracles », alors qu’au début de l’épidémie personne ne connaissait l’étendue des moyens qu’il faudrait déployer pour la réanimation et l’hospitalisation covid. L’hôpital s’est adapté chaque jour à la réalité, il faut saluer ce travail coordonné par Mathieu Rocher. Le Directeur du Centre Hospitalier de Haguenau est sur le front depuis le 3 mars (date de l’entrée du premier patient covid). Au plus fort de la crise, entre le 29 mars et le 5 avril, jusqu’à 250 patients ont été accueillis sur les trois établissements du territoire qui n’ont jamais été submergés, grâce à l’effort de mobilisation des personnels. Mais le virus n’a pas disparu : « En ce début de semaine, il reste une soixantaine de lits de patients covid. L’hôpital doit garder des capacités de réanimation pour les patients covid » a déclaré Mathieu Rocher.
Claude Sturni a donné des précisions sur la rentrée des classes. Estimant qu’il était trop tôt, il a choisi de la décaler au 18 mai pour les CM2 et au 25 pour les CP. Un point sera fait pour la suite dans les prochains jours. Pour lui, les élèves doivent reprendre le chemin de l’école, car « c’est déterminant pour la vie des familles. Il est important de ne pas laisser certains enfants dans l’impasse », mais Claude Sturni ne souhaitait pas ouvrir dans n’importe quelle condition, il fallait un peu plus de temps pour s’organiser. Il espère maintenant que cette « petite » rentrée servira de préparer celle de septembre. D’ici là les beaux jours seront de retour et même si les grandes manifestations emblématiques sont annulées (l’Humour des notes, le Festival du Houblon entre autres), la ville mène en ce moment des pistes de réflexion pour animer son centre-ville. L’une de ces pistes permettrait aux restaurateurs d’étendre leurs terrasses, sans contrepartie.
On le voit bien, nous ne sommes pas encore dans le monde d’après, mais, le maire de Haguenau l’affirme, « Nous ne sommes pas dans le monde d’avant, la priorité reste la santé ». Comme un message adressé à ceux qui dirigent notre pays, dans le monde de demain il ne faudra plus l’oublier.