Rien n’arrête Dacia. La stratégie fixée par le constructeur roumain – proposer du neuf au prix de l’occasion – lui permet d’enchaîner les records de vente. Les succès de la Logan, puis de la Sandero et du Duster ont porté la filiale de Renault au sommet des constructeurs les plus prisés de France. Il s’est davantage vendu de Dacia que de véhicules frappés du sceau du Losange l’an passé et le groupe Stellantis (ex-PSA) dans son ensemble ne fait pas mieux que l’enseigne roumaine. Et s’il fallait un autre signe de la santé éclatante de la marque, il suffirait de se pencher sur les carnets de commandes de la Spring, la voiture électrique la moins chère du marché, qui comptent déjà 50 000 acquéreurs ! La tendance ne devrait pas s’inverser avec l’arrivée de ce nouveau Jogger, un break familial bien sous tous rapports, surtout en termes de prix, puisqu’il débute sous la barre des 15 000 €.
Retour aux sources
Avec le départ des Dokker, Logan break et prochainement du Lodgy du catalogue roumain, une lacune était en train de se former à l’endroit même où Dacia avait réalisé ses premiers faits d’armes. Long de 4,55 m, le Jogger vient combler ce manque en devenant le plus grand véhicule de la filiale de Renault. Les designers ont souhaité réaliser un astucieux mélange des genres – break, SUV, ludospace – en gardant le meilleur de chacun d’eux. La garde au sol surélevée et les protections en plastique rappellent le SUV, l’espace à bord celui d’un ludospace, tandis que le coffre n’a rien à envier aux grands breaks actuels. L’alchimie trouvée fait mouche.
Comme à son habitude, Dacia fonde son nouveau venu sur une base éprouvée. Ici, c’est la plateforme CMF-B de l’Alliance, déjà utilisée pour la Sandero, qui officie. On retrouve également de nombreux éléments de la compacte, comme le bouclier, les optiques ou la signature lumineuse en Y. Le design arrière est toutefois entièrement inédit. La proposition esthétique est une réussite.
Dans l’habitacle, nous sommes en terrain connu. L’agencement de la console de bord est identique à ce que l’on trouve sur la Sandero et la présentation n’a plus rien de low cost. Tout est bien pensé, pratique et bien fini. Le Jogger propose les trois offres multimédia classiques chez Dacia. En entrée de gamme, le très astucieux « media control » est notamment reconduit et permet de placer un téléphone pour alimenter le système d’info-divertissement. À l’arrière, 3 adultes trouveront leurs aises sur la deuxième rangée de sièges, alors que la troisième accueille confortablement deux vraies places. Le Jogger est en effet un break 7-places – à condition d’ajouter 750 € à la note finale.
Routier dans l’âme
Sous le capot, le diesel brille par son absence. C’est regrettable pour un véhicule familial, mais l’heure n’est plus à ce type de motorisation. Dacia reconduit avec bonheur sa solution GPL, qui offre un coût au kilomètre favorable, une autonomie de 1 400 km et pas de malus, au même prix que l’essence Tce 1 l 110 ch, autre star du catalogue. La version 100 ch ouvre la marche. En 2023, une version hybride rejoindra le catalogue.
Quelle que soit la motorisation retenue, le Jogger n’est pas un foudre de guerre, mais bien un vaillant routier qui dispose d’un couple (200 Nm) disponible tôt dans les tours, ce qui est appréciable en ville. Le confort routier est tout à fait satisfaisant grâce à la solide plateforme CMF-B. Les tarifs débutent à 14 990 € et culminent à 19 650 €, en 7-places 110 ch finition Extreme. Imbattable.