L’alignement des taxes sur les carburants qui frappent le diesel et l’essence en faveur de cette dernière, la sévérité des politiques urbaines envers les vieux véhicules diesel et les récentes études qui prouvent que ceux-ci polluent davantage que leurs homologues au sans-plomb ont conduit à l’effondrement de leurs ventes sur le marché de l’occasion. Ce constat avait déjà été fait sur le secteur du neuf : les voitures diesel représenteront environ 35 % des achats à la fin du premier semestre 2019, un record au plus bas historique. La chute s’est accélérée depuis deux ans. L’année dernière, le segment a encore baissé de 6 % par rapport à 2017, millésime déjà malmené. Quelque 5,63 millions de voitures d’occasion ont changé de propriétaire en 2018. Les concessions en ont vendu 2,03 millions, dont 1,3 million fonctionnant au gazole. De nombreux exemplaires n’ont ainsi pas trouvé preneur et ont dû être exportés loin de la France ou directement envoyés à la casse. La bonne nouvelle pour les acheteurs est que cette chute des ventes entraîne mécaniquement une baisse importante des prix avec de belles affaires… si l’on ne souhaite pas revendre ensuite.