Maxi Flash : Quel est le bilan de ces vingt années ?
Fernand Feig : Nous avons vécu une belle aventure intercommunale durant ces vingt ans. Notre fierté réside dans le développement économique de la zone d’activités du Sandholz à Niederbronn : 350 emplois ont été créés sur le site dans des entreprises allemande, américaine, suisse et française. Leur carnet de commandes est plein. Nous avons également aménagé deux nouvelles zones d’activités, Dreieck et Haerdtgarten, à Gundershoffen. Une troisième est en cours située sur la zone Mathis de Reichshoffen.
L’ADN du territoire est indiscutablement industriel.
Nous avons de belles industries sur le territoire, la locomotive en est, bien sûr, De Dietrich devenue Alstom à Reichshoffen. Nous comptons aussi de nombreuses PME. Cela explique en partie le taux de chômage relativement faible sur le territoire. Nous avons également la volonté politique de former les jeunes. Les industriels peinent à recruter essentiellement dans les métiers de fraiseurs, de tourneurs et d’outilleurs : les métiers manuels ont un avenir.
Quels sont les autres axes de développement du territoire ?
Nous avons fait un gros effort au niveau de l’Habitat en développant l’opération Renov’Habitat : nous en sommes un peu les pionniers, et affichons l’un des meilleurs scores sur le Bas-Rhin. Sur le plan de l’urbanisme, nous avons lancé un Plan Local d’Urbanisme Intercommunal afin de travailler sur une certaine cohérence du territoire. Il prendra fin au mois de mai et devrait être opérationnel début 2020.
Les compétences de la Communauté de communes sont multiples.
De nombreuses compétences nous incombent : en matière d’environnement, nous avons la gestion des cours d’eau et des milieux aquatiques ainsi que la prévention des inondations (GEMAPI) pour laquelle une convention a été signée avec la Communauté d’Agglomération de Haguenau (CAH). Nous gérons
4 structures de la Petite Enfance, 5 périscolaires auxquelles s’ajoute un périscolaire intercommunal. Et nous travaillons sur l’aménagement d’une nouvelle structure sur la commune de Reichshoffen. Nous avons créé le Centre Intercommunal d’Action Sociale, mis en place en parallèle l’opération. Un taxi pour tous (accessible contre la modique somme de 2 €) et nous avons ouvert une épicerie sociale à Gundershoffen. De plus, pour nos aînés, plusieurs réalisations importantes sont en place. Ensuite, nous gérons les voies intercommunales, et avons développé un grand réseau de pistes cyclables inauguré en 2018, s’étendant sur 70 km.
Les empruntez-vous, les pistes cyclables ?
Je préfère les balades à pied autour du plan d’eau de Reichshoffen, ma santé ne me permet pas d’être cycliste. Mais j’encourage fortement les familles, les sportifs et les professionnels à les emprunter.
Pour le tourisme, des projets ?
Sur le territoire du Pays de Niederbronn, 15 % des emplois sont générés par le tourisme. Nous travaillons avec les Communautés de communes Sauer-Pechelbronn, de l’Outre-Forêt et du Pays de Wissembourg pour mettre en place un office de tourisme intercommunautaire : un EPIC (Établissement Public à caractère Industriel et Commercial) géré par les élus et les socio-professionnels qui sera opérationnel sur les quatre territoires d’Alsace du Nord.
Des chantiers à venir ?
Bien sûr, nous souhaitons remplir nos zones d’activités de Gundershoffen et Reichshoffen. Concernant la Petite Enfance, notre volonté est d’irriguer le mieux possible l’ensemble du territoire.
Nous développons aussi notre collaboration avec la CAH. Nous sommes situés sur un grand axe qui s’étend de Karlsruhe en Allemagne en passant par la grande région de Haguenau et l’eurométropole de Strasbourg. Nous ne pouvons pas ignorer nos voisins, mais devons nous en rapprocher.
Pour vous, la ruralité a-t-elle un avenir ?
Bien sûr ! C’est un avantage d’habiter dans le monde rural à condition de pouvoir rejoindre les métropoles plus importantes pour le travail que pour les études. La mobilité est essentielle et nécessite les infrastructures adéquates.