jeudi 21 novembre 2024
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La technologie dans nos vêtements

L’Apple watch et les Google glass sont des bijoux de technologie. Leur degré d’innovation et le succès qu’ils ont rencontrés auprès des utilisateurs ont fait d’eux des produits ambassadeurs des « wearable technologies » (ou technologies portables) : du matériel high-tech directement intégré dans nos vêtements. Aujourd’hui, de plus en plus d’ingénieurs travaillent à l’élargissement de ces technologies dans tous les domaines.


Les technologies portables s’invitent entre autres dans les textiles, les lunettes (Google Glass), les montres (Pebble WatchApple Watch), les casques, et même les maillots de bain connectés. Les projets encore en incubation sont très nombreux, mais parmi la multitude d’idées des ingénieurs seule une poignée de concepts ont réussi à être commercialisés. Cela dit, si les fameuses Google glass ont fait un véritable flop lors de leur sortie en 2014, elles n’ont pas moins freiné l’ambition des GAFA et des jeunes start-up de révolutionner notre consommation de gadgets.

DES TECHNOLOGIES DE POINTE

La plus connue des technologies portables est certainement la montre connectée. Véritable « smartphone de poignet » permettant de recevoir des appels, répondre à des messages ou d’écouter de la musique, elle intègre généralement des capteurs de mouvements (accéléromètre, gyroscope), des capteurs de proximité, et pour certaines un GPS ou un lecteur de rythme cardiaque. Depuis la sortie de la première Apple watch en 2015, le marché s’est grandement étoffé ; c’est cette innovation qui va galvaniser les entreprises à se lancer dans la course aux technologies portables, désormais conscientes qu’il est possible de rentabiliser le coût de recherches onéreuses.

Voilà quelques années que nombre de start-up dédiées au wearable fleurissent un peu partout. À mesure que les capteurs se miniaturisent et que la technologie devient accessible, des idées jusqu’alors irréalisables se concrétisent. Dans un futur proche, la prochaine grande révolution du wearable pourrait s’appeler « hearables » : une catégorie d’appareils qui recueillent des données biométriques ou médicales via le conduit auditif. Certains appareils – hors de prix pour l’instant – permettent déjà la captation de la température du corps, du taux d’oxygène dans le sang, du pouls et des mouvements de la tête.

DU « WEARABLE » DANS TOUS LES DOMAINES

En début d’année a germé le projet Bloomlife : la première puce capable d’enregistrer par électrocardiogramme le pouls et la mobilité d’un foetus de manière précise. La puce est combinée à une appli avec laquelle les femmes enceintes peuvent contrôler le bien-être de leur bébé : pour les créateurs du projet, il s’agit là d’un nouveau pas dans la compréhension de la gestation humaine.

Dans un autre registre, la start-up mulhousienne Spinali Design développe en 2015 « Néviano », premier « maillot de bain connecté » qui prévient l’utilisateur lors d’une exposition excessive aux UV. Plus tard dans l’année ils développent le « jean connecté » ; relié à un GPS il indique par vibration une direction prédéfinie par l’utilisateur. Dernière actualité en date ; l’entreprise a développé en partenariat avec un laboratoire de l’Inserm à Strasbourg un « pansement connecté », capable de détecter l’apparition d’une infection via un smartphone.

Pour aller encore plus loin, l’entreprise Carré Technologies a conçu de son côté des « tenues connectées » complètes. L’Hexoskin est un vêtement intelligent open data qui enregistre et transmet une série de signes physiologiques: il peut mesurer le rythme cardiaque, le nombre de respirations par minute, le volume d’air dans les poumons, la consommation maximale d’oxygène, le nombre d’enjambées par minute et même la qualité du sommeil. En tout, la tenue a la capacité d’enregistrer 42000 informations par minute.

Ces données (comme pour la montre connectée) servent principalement à des usages sportifs et médicaux ; exemple probant de la progression conjointe de la technologie et de la médecine. Pour certains, la technologie portable serait d’ailleurs -au même titre que l’IA, les cellules souches ou l’impression 3D – l’une des voies principales pour aboutir à « l’homme augmenté » ; un avenir fait d’implants et d’organes interchangeables.

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