« On espère avoir 15 joueuses du Top 50, et une Top 10. Je travaille aussi pour avoir l’une ou l’autre des meilleures Françaises. Et comme les voyants sont un peu plus au vert, j’ai bon espoir… »
Voilà ce que nous disait le directeur du tournoi, Denis Naegelen, en décembre dernier. Quelque chose comme dix-huit ou dix-neuf semaines plus tard, le tableau est là, et on est dans les clous. La Top 10 ? Ashleigh Barty, n°9 mondiale. 15 joueuses du Top 50 ? Techniquement, elles sont 11, mais les 15 sont dans le Top 58. Les meilleures Françaises ? Caroline Garcia est de retour, Alizé Cornet également, Pauline Parmentier aussi. Et le tournoi se garde toujours sous le coude des wild-cards pour des demandes de dernière minute. On se rappelle de l’épisode heureux Maria Sharapova, et de celui, plus douloureux de l’année dernière, quand Simona Halep s’était manifestée quelques heures seulement après la clôture des inscriptions.
Une situation qu’on devrait éviter cette année, avec un tournoi qui va débuter un jour plus tard. Les années précédentes, c’est Nüremberg, le tournoi en concurrence frontale, qui récupérait les têtes d’affiche qui se décidaient au dernier moment.
Cette fois, les deux tournois sont sur un pied d’égalité au niveau des dates, et la réputation de l’accueil à Strasbourg a eu le temps de faire le tour de la WTA. Alors une belle surprise de dernière minute n’est de loin pas à exclure. Et on connaît le réseau solide de Denis Naegelen…
Pour monter un plateau solide, quels sont les ingrédients ? « Ils sont multiples », précise le patron du tournoi. « Il y a la qualité de l’accueil, bien sûr, la qualité technique de la préparation à un tournoi du Grand Chelem comme Roland Garros (avec la même terre battue, ndr), et puis, pour certaines joueuses, il y a aussi l’aspect financier. Il faut donc être séduisant sur tous les tableaux. »
Nouvelle venue dans le Top 10 mondial, Ashleigh Barty n’a visiblement pas oublié que c’est ici, en 2014, qu’elle disputait l’un de ces premiers tournois professionnels, à 17 ans. Ici également, elle a atteint les quarts en 2017, puis la demie en 2018. Alors ces IS, qu’elle a remporté en double, elle aimerait bien les décrocher en simple, et compléter une série de quatre trophées sur le circuit WTA. « Barty, c’est aussi la joueuse qui a qualifié l’Australie pour la finale de la Fed Cup, et qui affrontera les Françaises en finale », souligne très justement Denis Naegelen. Transition toute trouvée vers cette équipe de France. Hormis « Kiki » Mladenovic, les Bleues sont toutes là ! « Mon coup de cœur, il va aux Françaises qui ont accepté de s’inscrire et de venir jouer en grand nombre. Quatre joueuses de l’équipe de France de Fed Cup, Garcia, Cornet, Parmentier, Ferro, c’est bien de leur part, et c’est bien pour un organisateur français d’avoir ces joueuses-là. » C’est aussi une bonne nouvelle pour la billetterie puisque le public répond évidemment davantage présent quand « ses » joueuses sont de la partie !
Venir voir les matchs, mais pas que !
Séduire les joueuses, c’est une chose, séduire le public, s’en est encore une autre. « Le sport, c’est aussi de l’entertainment », rappelle, en bon franglais, Denis Naegelen. « On a créé une fan zone, avec tout un aspect pédagogique. Des éducateurs seront à disposition du public, vous pourrez y laisser votre enfant pendant deux heures pendant que vous regardez un match, et puis lui, il apprend les bases du tennis… On aura aussi pas mal de choses sur l’éco-responsabilité. On essaye d’avoir un vrai parcours client, avec en plus un premier week-end vraiment consacré aux familles. » Sans oublier les tarifs revus à la baisse le lundi et le mercredi. Pourquoi se priver ?