Depuis le 1er février dernier, les tarifs des péages ont bondi de 4,75 % en moyenne dans toute la France. Cette augmentation se justifie par l’inflation galopante que connaît le pays et qui, contractuellement, peut être reportée par les sociétés d’autoroute sur les usagers. Un rapport de l’Inspection générale des finances, relevé par Le Canard enchaîné, est toutefois pour le moins sévère avec les prix pratiqués par les exploitants. Le document conclut en estimant que les gestionnaires privés « profitent d’une rentabilité très supérieure à l’attendu qui va contre le principe de rémunération raisonnable ». Le rapport préconise ainsi d’augmenter largement les taxations de l’État sur les bénéfices des sociétés autoroutières ou de diviser par deux le prix des péages. Pour le moment, le ministère de l’Économie fait la sourde oreille.