Le livre à lire cet été est mon dernier coup de cœur, le roman d’Isabelle Minière :
J’ai dix-huit ans, tous les âges à la fois et j’ai un papa, paru chez Serge Safran. L’histoire touchante d’une jeune fille victime de maltraitance de la part de sa propre mère, et qui va découvrir qu’elle a un père.
Le livre que j’ai publié et à lire cet été : tous ! Comme c’est cruel de me demander de choisir ! Mais pour les vacances, je recommande Les Robinsons de l’autoroute de Grégoire Gauchet, paru il y a 3 ans. Ça se passe dans un gigantesque bouchon sur la route des vacances, qui dure tellement que les gens finissent par sortir de leurs voitures et entament un pique-nique collectif. Rencontres inattendues garanties
Pour le coup de cœur, en choisir un est difficile, mais je dirais Le bureau des affaires occultes d’Éric Fouassier (Éditions Albin Michel). C’est un policier historique. Il a reçu le prix Maison de la presse 2021 dont je fais partie du jury. C’est un roman policier historique réussi. Le Paris des années 1830 est bien décrit par une plume recherchée, mais plaisante et facile d’accès. Les intrigues sont multiples et jouent autant sur les bas-fonds de la capitale que sur les complots politiques nationaux. À cela s’ajoute un enquêteur original, érudit, mais torturé avec une histoire personnelle en fil rouge de ce qui s’apparente à une palpitante série en devenir.
Pour le livre alsacien, c’est un peu une question piège ! J’aurais bien dit Ainsi se brise la ligne de Marie Battinger (Éditions Les nouveaux auteurs). C’est un thriller psychologique qui se passe en Alsace, écrit par une Alsacienne, mais je ne sais pas si cumuler un polar et un thriller est judicieux. Du coup je propose Le fermier qui parlait aux carottes et aux étoiles de Julia Mattera (Éditions Flammarion). Voilà un roman qui fait du bien, un feel good quoi! On suit Robert, le fameux fermier du titre. Plutôt introverti, on va suivre son ouverture aux autres. Ça se passe en Alsace, mais rurale. Ça sent la campagne, les plats délicieux et une lumineuse douceur de vivre.
Les embrouillaminis de Pierre Raufast aux Éditions Aux Forges de Vulcain. Puisque l’auteur de ce livre hésite à choisir le destin de son personnage, il fait appel au lecteur, qui, à la manière d’un «Livre dont vous êtes le héros», pourra choisir entre Mexique et Cantal, confiture de fraises ou de figues, trahison ou amitié, etc… Délirant, absurde et ludique, un livre aux mille histoires, et aux mille humours !
Le silence qui cache la forêt de Marie Sélène aux Éditions Gorge Bleue. Lorsqu’une tempête interminable submerge l’Alsace, Anna, météorologue ayant choisi l’exil, doit retourner sur ses terres et comprendre le message du ciel. Émouvant et mystérieux, ce premier roman, édité par une jeune maison d’édition strasbourgeoise, vous plongera dans une intrigante histoire de famille.
Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie, de Jean Raspail, chez Albin Michel. Un grand voyage au-delà des mers qui raconte l’ascension et la déchéance d’un personnage plein de panache, roi d’un peuple en voie d’extermination. L’écrivain majuscule Jean Raspail est mort l’année dernière, mais il reste in aeternum consul général de Patagonie et continue à nous offrir une patrie salutaire.
Balades pour se perdre – Vosges, de Hervé Lévy et Stéphane Louis, à La Nuée Bleue. Il paraît qu’on ne peut pas se perdre dans les Vosges… Avec Hervé Lévy et Stéphane Louis, nous sommes pourtant sûrs de nous y perdre, en prenant le temps de cheminer, de digresser, de divaguer, de vagabonder. Une invitation à s’évader tout en restant au cœur de l’Alsace.
La maison du silence de Gérard Janus chez Le Verger Éditeur. Un silence pesant autour d’un grand-père interné à Schirmeck en 1945 pousse l’auteur à chercher à comprendre son histoire et celle de sa famille. Gérard Janus livre un récit tout en clair-obscur et en questionnements sur les années sombres de l’Alsace.
La rivière de Peter Heller, chez Actes Sud. La nature du grand nord Canadien dans toute la splendeur. Deux amis en quête de beauté et de ressourcement. Une descente en Canoë qui vire à la tragédie. C’est Délivrance (John Bormann 1972) sans banjo ni guitare. Somptueux
