Après un premier stage à New York, c’est le second grand voyage de Pénélope Woehl. Un voyage « long, mais cool », selon la jeune athlète, contactée via WhatsApp pour une liaison Alsace-Russie inédite. C’est sa maman, Hanna, ancienne championne originaire du Belarus, qui a « importé » le trampoline dans cette Alsace du Nord si douée pour la gymnastique. Pénélope l’assure pourtant, « avoir été gymnaste n’a aucune importance. Ce sont deux sports complètement différents ! La gym ne m’a pas aidée à être plus forte sur le trampoline. »
Faire le bon choix
Les sensations, il est vrai, sont très différentes : un sport est chevillé au sol, alors que l’autre se joue parfois à plusieurs mètres de haut. « Ce qui me plaît le plus, c’est le fait de sentir de voler en l’air », confirme la jeune championne. « Partir dans une figure, réatterrir, repartir. Pour pas se louper, il faut avoir beaucoup de réflexes en l’air. On n’a même pas deux secondes pour prendre la décision de ce qu’on va faire. Il faut faire le bon choix pour rester sur la toile et ne pas tomber. »
Aller se frotter à des nations comme la Russie ou la Biélorussie, c’est forcément un événement. « Mon objectif principal pour cette compétition c’est d’être contente de ce que j’ai fait ! Et aussi aller en demi-finale. »
Ce qui est sûr, c’est que Pénélope, pour ces championnats d’Europe Juniors, a le soutien inconditionnel de son agriculteur de papa, Francis : « Je suis très fier d’elle, moi qui ne suis pas du tout sportif ! Je pense que ce sont les gènes de ma femme (rires) ! » Une maman, on l’a dit, spécialiste de la discipline, et qui aura sûrement un autre regard sur les performances de sa fille.