Il y avait sans doute quelques soucis, des dissensions. Un président qui démissionne, une équipe féminine au grand complet qui fait ses valises, et une assemblée générale forcément délicate au cœur de l’été. Dans l’assemblée, il y a Patrick Andres, 40 ans, un footeux, qui a vécu à Hatten, et dont les fils jouent au basket à Hatten depuis tout petit. « Je n’avais pas vraiment pris de décision », raconte celui qui a aussi repris une licence de… foot à Hatten, en vétéran. « C’est au cours de l’AG que je me suis dit qu’on ne pouvait pas laisser le club mourir. J’ai vraiment attendu le dernier moment… » Et puis c’est parti. Président. Avec tout un tas de trucs à gérer. « Je suis encore en pleine découverte », rigole Patrick. « J’ai dû mettre les deux pieds dedans, ça demande beaucoup d’implication. Le but, c’est de garder le club droit. »
Cohérence et communication
Ses réseaux d’Hattenois d’origine permettent à Patrick Andres de recréer du lien dans le village, avec les autres associations, de se rapprocher de la mairie, de réimpliquer tout le monde. « Ce que je demande, c’est de la cohérence, de la communication. Je ne suis pas le seul décideur, tout le monde doit participer. On a 80 licenciés, dont la moitié de jeunes, un comité de onze personnes, le soutien de la mairie… ça va, j’ai pas à me plaindre ! »
Pour la salle, partagée avec la gym, l’école, et les événements du coin, le HBC a trouvé un bel accord avec la ligue : « Là-dessus ils ont été intelligents. Toutes les équipes jouent à domicile le même week-end – vendredi, samedi – et ensuite elles se déplacent toutes. Ça permet d’avoir un planning et une salle dispo tous les quinze jours. » De quoi éviter les petites guéguerres au village.
« C’est tellement important pour un enfant d’avoir le regard de ses parents… »
Autre cheval de bataille de Patrick Andres, le rôle de l’association dans la vie des Hattenois. Un marché de Noël est en préparation, ainsi que le traditionnel Loto Bingo. Mais le prési voit plus loin, et entend ramener les parents à la raison : « On est un club, pas une halte-garderie. Je vais voir les parents, et je leur dis qu’ils doivent assister au match de leurs enfants. ‘Soutenez-le ! Encouragez-le !’ C’est tellement important pour un enfant d’avoir le regard des parents, de pouvoir partager, de montrer leur sport… »
Sportivement, les objectifs sont assez modérés. « Si on peut jouer le haut de tableau chez toutes nos équipes, ce sera très bien. Et même si on n’y arrive pas, je serai quand même ravi à partir du moment où nos joueurs prennent du plaisir à être ensemble. » C’est ce qu’on appelle une belle philosophie.