Maxi Flash: Quel genre de déclic vous a poussé à monter Animal Rights ?
Romy Schall : Bouc émissaire, sujet d’expérience, jouet, etc… L’Homme peut faire ce qu’il veut des animaux de compagnie et beaucoup finissent par en souffrir, voire en mourir. Cette situation similaire à l’échelle mondiale éveille forcément des consciences, y compris la mienne. Alors pour en sauver le plus possible, nous prenons en charge des animaux abandonnés, trouvés, délaissés, en bonne ou mauvaise santé. Majoritairement des chats, des chiens, des lapins et des cochons d’Inde.
MF : Comment vous y prenez-vous une fois ces animaux recueillis ?
RS : Notre association ne fonctionne qu’avec des familles d’accueil. Nous n’avons pas de refuge comme la SPA par exemple. Chaque animal se retrouve au sein d’une famille et s’intègre à son quotidien. Cela facilite l’éducation (pour les animaux qui en ont besoin) et/ou le travail sur les traumatismes pour les animaux maltraités. D’ailleurs, nous sommes continuellement en recherche de nouvelles familles d’accueil afin de pouvoir sauver encore plus d’animaux !
MF : N’est-ce pas plus difficile lorsqu’ils sont malades, ou craintifs de l’Homme ?
RS : Nous recueillons souvent des animaux avec des maladies, mais heureusement la plupart se traitent ! Et avec le travail et la patience de mes familles d’accueil, les animaux craintifs se transforment en machines à câlins. Lorsque l’animal refuse catégoriquement la socialisation (notamment chez les chats errants), nous organisons une remise en liberté sur un terrain privé, avec abris, nourriture et une surveillance hebdomadaire. Mais ça n’arrive que très rarement.
MF : On entend souvent dire que les français détiennent le record européen de chiens abandonnés. C’est vrai ?
RS : C’est probable. De nos jours, il est très facile de récupérer un chaton, un chiot ou un lapereau. Les particuliers qui ne stérilisent pas leurs femelles se retrouvent avec une portée sur les bras qu’ils n’ont pas souhaités. Les bébés sont distribués aux premiers venus, sans suivi, sans sécurité et souvent même pas sevrés. Lorsque l’animal devient pénible ou ennuyant, il est abandonné. Le commerce animal devrait en tout cas être beaucoup mieux surveillé. Selon moi, la création d’un permis de détention d’animaux de compagnie serait peut-être la solution à ce problème…