A ses débuts, Senstronic s’est concentrée sur l’automobile, en équipant des lignes de production de Peugeot en capteurs inductifs. Portée par le développement de Stellantis — anciennement PSA —, elle a pu nouer des accords avec Renault, en fournissant des équipementiers tels que Faurecia ou des intégrateurs comme Clemessy. Aujourd’hui, 38 ans après sa fondation, sa gamme s’est étoffée. Elle fabrique plus de 2 000 capteurs sur mesure pour des clients du monde entier, de la Chine aux États-Unis, en passant par le Mexique. Tournée vers l’export, qui représente 70 % de son chiffre d’affaires, mais aussi portée par l’électrification des véhicules qui entraîne l’installation de nouvelles lignes de production, Senstronic a enregistré une croissance fulgurante. Par exemple, entre 2022 et 2023, son CA a augmenté de 25 %. Forte de plus de 220 salariés répartis sur trois sites de production, elle affichait un chiffre d’affaires de plus de 30 millions d’euros en 2023. Le ferroviaire, avec les capteurs embarqués anti-déraillement ou antichoc, incarne d’ores et déjà un axe de développement futur pour l’entreprise.
Investir pour construire l’avenir
Senstronic a annoncé investir 12 millions d’euros dans une nouvelle usine de 6 400 mètres carrés, située dans la zone du Martelberg, entre Monswiller et Saverne. Cette construction lui permettra de regrouper la production sur un seul et même site, sur plus de 4 000 mètres carrés, mais aussi le bureau d’études et les équipes administratives. Les collaborateurs devraient intégrer leur nouveau lieu de travail avant la fin de l’année, la fin des travaux étant prévue pour la mi-décembre. Dans un communiqué, Senstronic évoque « une nécessité ergonomique dans un contexte de croissance ».
Pour la petite histoire
En septembre 2022, Philippe Desnos a racheté Senstronic à son fondateur Rémy Kirchdoerffer. Il est le nouveau président-directeur général de l’entreprise.