L’Académie de médecine a préconisé mercredi le port systématique des masques « grands public » dès aujourd’hui, et estime qu’il faudra les rendre obligatoires partout, même largement après le déconfinement total de la population.
À l’approche de sa première étape le 11 mai, les Français sont de plus en plus nombreux à chercher à se procurer des masques barrière en tissu pour pouvoir se déplacer à moindres risques à l’extérieur et, indirectement, se prémunir collectivement d’un éventuel nouveau pic dès les premières semaines à l’air libre. Fort heureusement, des couturières amateures se sont déjà mobilisées en Alsace et partout en France pour pallier à ces manques. Trois millions de masques ont même été commandés directement par le Conseil Départemental du Bas-Rhin afin de fournir deux masques en tissu lavable à chaque Bas-Rhinois avant fin mai.
L’un des principaux reproches faits au gouvernement dans sa gestion de la crise sanitaire est d’avoir minimisé voire nié l’importance essentielle de cet équipement sanitaire pourtant basique.
Or, la pénurie de masques n’est pourtant pas une problématique nouvelle, et l’augmentation des infections observées en Allemagne depuis le début de son déconfinement le 20 avril se caractérise en partie par un relâchement dans son utilisation.
C’est le début d’une nouvelle étape dans la reprise de l’économie : l’Etat français va mettre en place des expérimentations à partir du 4 mai et étudie le circuit de distribution le mieux adapté pour fournir des masques à tous les citoyens – entre les pharmacies, la grande distribution, les mairies, les buralistes, ou le e-commerce.