« Il me semblait normal de le faire », pose timidement Elsa.
Pendant quelques jours, la jeune trentenaire a participé à l’atelier de confection de masques en tissu alternatifs confectionnés sur le modèle du cahier des charges rédigé par l’AFNOR (Association Française de Normalisation) et lancé mi-avril pour pallier au manque de masques. L’initiative a été lancée par Marie-Christine Staedel, une entrepreneuse haguenovienne, en partenariat avec la Ville de Haguenau. Une fois les machines de couture posées dans la salle des Corporations, suffisamment vaste pour respecter les normes de distanciation sociale, un appel à dons de tissus et à bénévoles a été lancé.
« Je suis une jeune maman, mais j’avais malgré tout l’envie ou le besoin de faire quelque chose pour les autres pendant cette période. Heureusement, j’ai pu m’organiser avec mon compagnon et être disponible », sourit Elsa.
Pendant le confinement, elle a été marquée par la problématique autour du manque de masques. « Ma mère a été infirmière et je l’ai toujours entendu parler du manque de moyens dans le domaine de la santé. Participer à l’atelier était pour moi une forme d’engagement», poursuit-elle.
« J’ai aussi pu améliorer ma technique de couture ! »
Couturière amatrice, Elsa a ainsi rejoint les rangs des autres bénévoles, dans une ambiance intergénérationnelle. Pour éviter la concentration de monde dans un même lieu, une trentaine de personnes seulement étaient présentes en même temps à l’atelier. « Quelque part, j’ai aussi pu améliorer ma technique de couture », ajoute Elsa qui se dit néanmoins choquée et attristée de voir un certain nombre de masques jetés dans les rues, depuis la fin du confinement. Tous les masques sont distribués aux Haguenoviens, en plus de ceux déjà fournis par les institutions.
Pour Elsa, l’expérience du bénévolat a été positive : la jeune femme souhaite désormais s’engager dans une association qui intervient auprès des enfants dans les hôpitaux.