Alex Hartz est un vrai passionné. Un dur de dur. Mais on ne peut même pas dire que cela remonte à la plus tendre enfance. Le Strasbourgeois de naissance a passé 13 ans à Gries, de 9 à 22 ans, dans ce village « qui baigne dans le basket et pas dans le foot. J’ai commencé à l’école de basket et puis j’ai arrêté en benjamins… »
Alex tâte d’autres sports, mais à 18 ans, il faut passer son BAC, et beaucoup réviser. « Et le seul sport qui passait tard le soir, c’était le basket et la NBA… Je suis retombé amoureux ! » Direction Marienthal pour refaire ses gammes. Le samedi, c’était BCGO : « Je venais voir les matchs en N2, avec le coach Olivier Bady. Je me suis fait des amis comme Pierrick Lazarre, et ça me faisait vraiment rêver ! Quand le BCGO joue Chalon en coupe de France, il fait 40° dans la salle, on est sur les marches… Ce sont des souvenirs incroyables ! »
Une ascension express
Chalon, Alex va la retrouver pour intégrer une formation de deux ans afin de devenir entraîneur de haut niveau. Les camps et la philosophie de Vincent Mbassi, la rencontre d’Abdel Loucif, lui ont déjà refilé ce virus-là. Transmettre. Partager. Il l’avait déjà un peu touché du doigt du côté de Marienthal, mais à Chalon-sur-Saône, c’est un autre délire.
« En 2012, le club vient de réaliser le triplé historique, il accueille l’Euroligue… La deuxième année, je suis adjoint des Espoirs, où il y a des mecs comme Matthias Lessort, Axel Bouteille… ». Grosse expérience, mais staff blindé, Alex tente le coup à Tarbes, en Ligue Féminine. « J’étais jeune, et je n’y crois pas vraiment. Mais l’entretien se passe tellement bien qu’ils me veulent tout de suite.
J’y passe cinq ans où il fallait faire un peu tout. Je termine épuisé, mais avec mon diplôme d’entraîneur pro en poche. »
La SIG, nouvelle grande étape
L’Alsace n’étant jamais bien loin, Alex va vite rejoindre Patrice Koenig à Holtzheim, en N2. La région est petite, et le poste de coach des Espoirs de la SIG Strasbourg lui arrive aux oreilles… « Je postule ! Il fallait au minimum que je le tente ! C’est une vraie fierté d’avoir été choisi, mais la tâche ne s’annonce pas facile de succéder à Loriane Dolt ! Elle a fait un boulot incroyable, c’est un exemple à suivre. »
Alex Hartz aura 31 ans seulement le 15 septembre. Sa carrière, de plus en plus belle, peut le mener vers les sommets. Il pourra alors se dire qu’il a bien fait de réviser son baccalauréat jusque tard dans la nuit.