Le confinement et l’arrêt des compétitions n’ont pas été vus comme négatifs par tout le monde. Clairement, le Foyer Club des Jeunes Basket Morschwiller a bénéficié de la saison blanche décrétée par la ligue de basket, alors qu’il était dernier de sa poule. « Mais ça ne reflétait pas la valeur de cette équipe », note d’emblée le nouveau coach Frédéric Rougon, arrivé en plein confinement.
« J’ai entendu que le président Guillaume Schwartz cherchait un entraîneur, j’ai pu lui présenter mon projet et ça leur a plu. » Un projet de jeu agressif, basé sur la course, la volonté. Et ça tombe bien, à Morschwiller, c’est une qualité qui n’est plus à prouver. « C’est un groupe soudé, qui se connaît depuis longtemps », apprécie l’entraîneur. « Ils défendent le ballon et le cercle comme si c’était le clocher du village ! (rires) Ils sont agressifs dans le bon sens du terme. Sur le premier match amical, gagné contre Strasbourg Saint-Joseph III (58-57), j’étais scotché. C’est une belle base pour construire quelque chose. »
Apporter un peu plus de technique et de tactique
Les ambitions, si elles ne sont pas clairement définies, passeront déjà par un maintien serein. Ce qui peut étonner, c’est que l’effectif ne bouge pas, alors qu’il sort d’une saison compliquée, on l’a dit. « Je ne vais pas juger le travail qui a été fait avant moi puisque l’équipe restait sur trois montées. C’est donc que le boulot était pas mal fait quand même ! Mais les joueurs avaient peut-être besoin de renouveau, d’un autre discours, de commencer un nouveau cycle. » D’où la nomination de Frédéric Rougon, ancien coach de Schaeffersheim (Pré-Nat) et des U18 Élite de la SIG Strasbourg. Sa mission : apporter une gamme technique, tactique, plus de structure dans le jeu…
Mais ça ne s’arrêtera pas là, puisque son expertise bénéficiera à tout le club : « Je suis aussi là pour accompagner les entraîneurs du club s’ils le souhaitent, jeunes ou moins jeunes ! S’ils cherchent des solutions techniques, je peux leur en apporter, en toute modestie. »
« Un outil de travail fantastique ! »
Pour ce qui est de l’infrastructure, Frédéric se régale déjà. La salle a été détruite et complètement reconstruite il y a deux ans. « C’est un outil de travail fantastique ! Beaucoup de clubs nous envient cette salle, c’est clair. On a un vrai parquet, de grands vestiaires, une belle buvette devant. Et c’est sympa de voir que les gars la bichonnent : ils rangent, ils nettoient, ils font attention. »
Finalement, c’est un peu leur chez eux. Pas qu’un peu en fait, puisque les trois quarts des joueurs sont issus de Morschwiller. Et après une saison triste, ils sont bien décidés à remettre l’église au milieu du village.