Perturbateurs endocriniens, tensioactifs irritants, agents asséchants, conservateurs toxiques, dérivés de pétrole, de quoi inquiéter les consommateurs. Un constat qu’a fait Lisa Schino, étudiante de 23 ans née à Brumath. « Le secteur des cosmétiques est encore trop opaque pour les consommateurs qui ne savent pas ce qu’ils appliquent sur leur corps, et l’impact que cela a sur leur santé et l’environnement », dit-elle.
« Arrêtons de nous contenter des belles promesses »
Il y a quelques années, elle décide à son tour de passer à des shampoings, savons, crèmes et autres produits naturels, bien plus sains. Mais là encore, elle se confronte à un manque de transparence. « Sous prétexte qu’il possède une mention Made in France, vous pensez acheter un produit cosmétique local, mais la majorité de ses ingrédients ont plus voyagé que vous ».
Loin de se décourager, Lisa décide alors de créer sa propre marque de soins capillaires Lao, qui se veut être le symbole de la cosmétique de demain : transparente, durable et naturelle.
Le shampoing étant l’un des cosmétiques les plus compliqués à réaliser, Lisa s’associe à Nathalie, une formulatrice experte du cheveu pour concevoir deux formules de shampoings 100% d’origine naturelle avec moins de 14 ingrédients et surtout sans superflu !
Du flacon à l’odeur, en passant par les ingrédients actifs, rien n’est laissé au hasard. La production et la formulation sont 100% françaises. « Une attention particulière a été portée sur le choix de tous les ingrédients : sélectionnés pour leur efficacité sur le cheveu, leur innocuité, et choisis en France ou au plus près ». La formule est vegan, et aucun test sur les animaux n’a été pratiqué. Et cerise sur le gâteau, « le shampoing mousse généreusement » se réjouit Lisa.
La consigne remise au goût du jour
Les flacons sont en aluminium, « un matériau très facilement recyclable et très bien recyclé en France : 97% selon CITEO ». Et pour aller plus loin « nous avons décidé de mettre en place un système inédit de consigne en partenariat avec nos distributeurs (les coiffeurs et magasins bio) pour réduire encore plus nos déchets quotidiens. » Le consommateur n’a qu’à ramener son flacon vide à l’endroit où il l’a acheté ; le coiffeur le renvoie ensuite à un ESAT qui le lavera, puis il sera reconditionné dans l’usine à quelques kilomètres de là.
Deux shampoings pour deux types de cheveux
Pour commencer, Lisa lance deux shampoings : l’un est au chanvre alsacien et à la mélisse bio, et plaira aux cheveux secs ou abîmés. Le second est adapté aux cheveux à tendance grasse, et formulé à base d’ortie du Sud-Ouest et à l’extrait de chanvre bio.
Une campagne Ulule pour démarrer
Les shampoings sont en précommande sur la plateforme Ulule jusqu’au 28 octobre, puis seront en vente sur le site de la marque www.lao-care.com. Parmi ses contreparties, Lao propose une visite des champs de chanvre alsacien. Cette campagne permettra à Lisa de lancer la fabrication de ses premiers shampoings !