Deux infirmiers à mi-temps et une personne chargée d’accueillir les malades épaulent dans sa mission Sophie Humbert, coordinatrice de l’antenne mobile du réseau Ithaque. L’association milite pour la prévention, lutte contre la stigmatisation des consommateurs et se déplace toutes les semaines à la rencontre des consommateurs de drogues douces (alcool, cannabis, médicaments…) et dures (héroïne, cocaïne, ecstasy…) qui vivent au cœur de la campagne. L’association suit une vingtaine de malades.
C’est principalement par le bouche-à-oreille que de nouveaux usagers rencontrent Ithaque : « Les personnes qui sont dans une consommation active de drogue et qui ont besoin de matériel comme des seringues ne fréquentent pas souvent les hôpitaux. Le but du camping-car d’Ithaque est de rester proche de la population éloignée des centres de soin », explique Sophie Humbert.
Une mission d’aide et de prévention
Selon une étude de l’observatoire européen des drogues et des toxicomanies, les nouvelles demandes de traitement liées à la consommation d’héroïne sont peu nombreuses par rapport aux années précédentes. Les taux de consommation de drogues par injection ont chuté, et le nombre de nouveaux cas annuels de VIH imputés à cette consommation a diminué d’environ 40 % au cours de la dernière décennie.
En parallèle, l’observatoire note une augmentation générale du nombre de consommateurs de cocaïne et de crack admis en traitement. En France, la consommation de cannabis reste la plus haute en Europe. Plus que jamais, Ithaque poursuit sa mission de prévention.