Le samedi 17 novembre à 15h, le FR Haguenau recevra le FC Sochaux-Montbéliard, un club historique du football français. Ce n’est qu’un 7e tour de coupe de France de foot, et c’est bien dommage.Un 7e tour, c’est toujours un peu anonyme. Malgré la belle affiche, c’est bien la crainte exprimée par le président du FR Haguenau, Michel Antoni : « On prend ce qu’on nous propose, mais j’aurais préféré un plus petit pour avoir plus de chance d’aller au 8e tour… C’est une belle affiche, mais si tu prends Sochaux en 32e, au mois de janvier, tu fais 1000 spectateurs de plus… »
Pour ce samedi 17 novembre, Michel Antoni s’attend à une affluence correcte, mais sans plus, sans doute autour du millier de supporters. Si le club est avant tout concentré sur son maintien en N2, la coupe aurait pu lui offrir un petit coup de projecteur intéressant. Le FRH est ambitieux sur le moyen, long terme, et il a besoin de se positionner médiatiquement comme LE club du Nord Alsace. « Quand je vois Guingamp et ses 8500 habitants en Ligue 1, je me dis que Haguenau doit au minimum être en N1 », poursuit le président, conscient néanmoins des difficultés.
Car aujourd’hui, le FRH est « l’un des cinq plus petits budgets des 64 équipes engagées en N2 ». Avec un budget de 650.000€, Haguenau ne peut pas se permettre de
« salarier » ses joueurs. Dans beaucoup de clubs du haut de tableau, les joueurs ne font que du foot, avec deux entraînements par jour, proches du monde professionnel. « Moi, j’ai des mecs qui se lèvent à 6h pour aller bosser, et ce ne sont pas les plus mauvais sur le terrain ! Mais sur le long terme, ça génère quand même de la fatigue, avec un risque de blessure… »
Doper la communication et le budget
En cas de montée, pour survivre en N1, il faudrait alors un budget d’au moins un million et demi d’euros. Et c’est là qu’un bon parcours en coupe serait intéressant pour l’image et la communication : « Mais la com, ça devient intéressant à partir des 32e de finale. », soupire Michel Antoni.
Face à Sochaux, malgré les deux divisions d’écart, le FRH va « monter sur le terrain pour se qualifier », pas pour faire de la figuration. Ils ne seront « que » 1000 en tribunes, peut-être moins si les blocages annoncés ce 17 novembre sont réellement embêtants, peut-être plus si l’appel est entendu, mais ils verront une équipe de Haguenau prête à se battre face à un FCSM toujours aussi perturbé en coulisses. Il y a un coup à jouer pour exister.