Le cheval est employé comme animal de trait depuis l’antiquité. Aujourd’hui encore, son utilisation est plutôt répandue dans le tourisme, le spectacle, mais aussi dans les missions de travaux publics.
Ces trente dernières années, l’Eurométropole a d’ailleurs multiplié son recours pour aider au bûcheronnage et au débardage des forêts environnantes. Plus robustes que leurs congénères, les chevaux de trait sont capables de tracter une fois leur poids, c’est-à-dire environ 800 kg. À Reichstett, leur présence a principalement servi à accélérer le transport des cimes et à ne pas abîmer la nature environnante, mais sur d’autres lieux d’abattage, ils sont la solution la plus efficace sur tous les points de vue.
Les chevaux, ces alliés historiques
En Europe, l’emploi du cheval de trait s’est largement démocratisé pendant la révolution industrielle, avec le perfectionnement du matériel de champs et notamment des charrues au cours du XIXe siècle. « Aujourd’hui, on utilise généralement ces chevaux dans des milieux naturels sensibles. », explique Christophe Lefort, bûcheron/débardeur et chef du service de restauration des milieux naturels à l’Eurométropole. Parmi les six chevaux de trait ardennais dont dispose le service, deux sont spécialisés en débardage (transport des grumes sur les lieux de coupe) et en débusquage (transport des grumes en bordure de parcelle).
« Ce n’était pas spécialement le cas à Reichstett, mais sur les terrains trop humides ou accidentés, ils sont les seuls à pouvoir passer sans problème. Ils ont l’avantage de ne pas polluer et de ne pas tasser le sol, comme le font les tracteurs et les camions. On n’est pas près de s’en séparer », conclut-il.