« C’est vous Maxi Flash ? » Oui, c’est moi. Enfin une petite partie. Un petit café en terrasse, ça faisait longtemps, et René part dans son récit, appuyé par un petit calepin où tout est noté.
Au centre du groupe, il y a Michel Antoni, bien connu à Haguenau, grand passionné de vélo, et qui a constitué au fil du temps une équipe de fondus. 29 coureurs, 45 ans de moyen d’âge, et une organisation aux petits oignons. « Le jeudi 17 juin, on a chargé les vélos, emballés dans des cartons, et le camion est parti d’Alsace le vendredi matin. On s’est relayés avec mon gendre Jean-Michel, et on a récupéré Philippe Jeannin, l’ancien directeur du Cora Haguenau, à Alès, avant de rejoindre le port de Nice. Le samedi à 14h on embarquait, et on arrivait à Bastia à 20h. Les cyclistes, eux, ont décollé d’Entzheim le dimanche à 4h45. Ils sont sortis de l’avion, ils ont déballé les vélos, et ils ont fait la première étape, direct ! »
Chaque jour, René va organiser les points ravitaillements, et gérer les chambres d’hôtel en fonction des affinités des uns et des autres. « On laissait rouler, on les attendait plus loin, et on repartait. » Un travail de l’ombre salué par tous les membres du groupe sur leur conversation WhatsApp.
Cochons noirs et chèvres: danger permanent
Durant sept jours, le petit peloton va parcourir entre 114 et 136 km, avec de beaux paysages, et de belles montées! Quelques mésaventures aussi, au programme : « Dès le premier jour, on a eu trois chutes, sans gravité. Entre Bonifacio et Olivese, on a vu que les cochons, ce sont les seigneurs de la route ! On a croisé des cochons noirs et des chèvres sur les routes, il faut faire attention quand même ! D’ailleurs, entre Olivese et Corte, on a eu une collision chèvre – cycliste, à 50 km/h ! Vélo cassé, une côte fêlée et deux autres enfoncées, et pourtant Luc a terminé, c’est après qu’il nous a dit ce qu’il avait ! Entre Corte et Porto, les paysages des calanques… Superbes ! Et le soir on a supporté l’équipe de France contre le Portugal à l’Euro.»
Pour le retour, comme pour l’aller, les vélos sont chargés sur le parking de l’aéroport. Avec un tuyau d’arrosage, les cyclistes se débarbouillent d’une pseudo douche avant de filer directement dans l’avion. René, qui aura assuré la logistique tout au long de la semaine, reprend alors le volant, direction l’Alsace, le 28 juin. Comme Bernard, Daniel, Alain ou Jean-Jacques, il repart avec des stocks de souvenirs à partager.