Maxi Flash : Claudia, tu as remporté une compétition de prestige récemment, peux-tu nous en dire plus ?
Claudia Gluck : Il faut savoir que le CrossFit est un sport sous marque. On n’a pas de fédération. On va donc retrouver des compétitions qualificatives qui permettent de monter de niveau à chaque fois. Il y en a plusieurs en parallèle, tant au niveau national qu’international. À Marseille, c’était la première grosse compétition post-Covid, et pratiquement tous les meilleurs Français y étaient.
Tu es donc championne de France officieuse ?
Voilà, on peut dire ça ! (rires)
Comment es-tu venue à cette discipline, qui décolle depuis quelques années ?
Ça fait cinq ans que j’en fais. J’ai toujours fait du sport, j’ai fait de la gymnastique rythmique pendant douze ans quand même ! Mais ça devenait un peu répétitif, je ne sentais plus de progression. J’ai voulu essayer la boxe et mon coach enseignait au-dessus d’une salle de CrossFit. Pour cela a été un vrai coup de foudre, et il a vite compris que c’est ce qu’il me fallait.
Qu’est-ce qui t’a plu ?
J’ai retrouvé cet aspect « progression ». Tu es novice et il y a tellement de choses où tu peux progresser. C’est diversifié: il y a des parts de gym, de cardio, d’haltérophilie… Et puis j’ai fait de super rencontres, des super amis, des super coachs… Mon copain ! (rires)
Dans l’idée, on se rapproche du décathlon en athlé ?
Oui si on veut, même si c’est une méthodologie à part. En CrossFit, on dit souvent qu’on n’est excellent dans rien, mais qu’on est bon dans tout. Il faut n’avoir aucun point faible.
On a souvent l’image de la roue de tracteur à soulever ou des poids à tenir à bout de bras… Le CrossFit c’est pour tout le monde ?
Bien sûr ! À mon niveau, je fais des séances de deux heures, plus poussées. Mais quand vous allez à la salle, il y en a pour tout le monde, ça s’adapte. J’ai converti la moitié de ma famille, ma mère, ma tante, mon frère… On va tous à la salle de mon copain, Tribok, à Brumath. Le frein, c’est la peur de se faire mal, ou alors que ce soit trop dur, mais j’ai même proposé à ma grand-mère !
Claudia Gluck, 23 ans, ne vit pas du CrossFit ! « Il y en a peut-être un ou deux qui peuvent en vivre », souligne la championne. «Il y a quelques sponsors, mais c’est encore trop peu». Et donc la jeune femme, qui vit aujourd’hui à Strasbourg, est étudiante en M2 Gestion, spécialisée dans la création et le développement des entreprises. Elle est alternante chez SFERENO et fait du conseil opérationnel dans le domaine de la transition énergétique. En parallèle, Claudia aimerait passer les diplômes pour donner des cours de CrossFit.