Quel lien entretenez-vous avec Haguenau, vous qui y êtes né en 1983 ?
J’habite à Lille, mais j’y reviens plusieurs fois par an. J’ai un lien familial concret puisque ma mère et ma sœur habitent Weitbruch, mais aussi plus fantasmatique. Dans mon roman Malakoff, Haguenau est la jumelle concrète de la ville onirique de Malakoff, que le protagoniste situait en Russie: il fait des allers-retours rêve-réalité [ndlr: Malakoff est une ville de banlieue parisienne, le narrateur y mène une enquête sur les origines russes du nom]. Cela m’a permis de revisiter les lieux de mon enfance, comme l’appartement dans lequel j’ai grandi ou la librairie que je fréquentais. Il y a un chapitre sur mon grand-père maternel aussi, qui a été Malgré-nous.
Vous avez même écrit une partie du roman à la médiathèque de Haguenau…
Oui, j’aime travailler dans les lieux publics, la lumière, le calme, c’est agréable. Dans mon enfance, c’était un lieu fantastique pour moi, c’était l’ancienne prison pour femmes. Et quand j’étais à l’école, il y a eu un concours d’écriture de fiction avec ma classe, j’y avais donc déjà écrit !
Après avoir présenté votre roman, sorti en 2020, vendredi, vous animerez un atelier d’écriture samedi. Quelle est l’idée de départ ?
Comme dans Malakoff, il s’agira pour les participants d’interroger des lieux dans la ville, une fenêtre toujours allumée ou des noms de rues qui appellent à l’évasion, très concrets ou plus banals. D’ordinaire, les choses nous attrapent sans s’arrêter, mais là on prendra notre temps. Puis Isabelle Foreau prendra le relais le 13 novembre, avant une déambulation avec restitution des textes dans les rues de Haguenau lors de la Nuit de la lecture 2022.
* Adultes, sur inscription à la médiathèque.
L’Alsace dans les œuvres de G.Buchert
Gourdoulou a été tourné dans les Vosges, le voyage de 858 pages plus au sud démarre à Haguenau, Buchert a été naufragé du rond-point de Laudau dans On dirait une île… Il écrit actuellement son second roman, et, « me connaissant, il finira par y avoir une référence à Haguenau! ”