Maxi Flash : Vous avez été le dernier club tiré, pas trop stressant à vivre ?
Sébastien Meyer : Ça va, on a l’habitude ! (rires) Mais plus ça avançait, plus on voyait qu’il ne restait que les gros… J’espérais un match à domicile parce que ça va faire la 9e ou 10e fois qu’on joue à l’extérieur pour 3 ou 4 matchs à la maison…
Le Sporting, ça va être costaud…
C’est un gros tirage. Si on les avait reçus, ça aurait pu niveler un peu l’écart. Je suis allé les voir récemment. C’est un club en reconstruction, mais la mayonnaise a bien pris. Il y a un fort potentiel offensif. Il y a deux tours, on avait réussi à éliminer Haguenau, qui est aussi en N2, il faudra rééditer l’exploit.
Et l’USSU, c’est quoi comme équipe ?
On est aussi en reconstruction, avec un renouvellement important en juin dernier. Ça fait deux ans que je suis là, mais avec la crise sanitaire, c’est ma première vraie saison. On a très bien débuté le championnat, on est au 7e tour, mais on a encore une grosse marge de progression. On a le potentiel pour lutter pour une place d’honneur en N3, mais pas forcément pour chercher une montée.
Un bon début en championnat, ça permet de jouer la coupe à fond, sans se poser de questions ?
Quand j’entraînais Sarreguemines, j’ai eu la chance d’éliminer quatre clubs de L2 (Valenciennes deux fois, Reims et Dijon, ndr), de faire deux 16e de finale, de jouer en Guadeloupe… J’aimerais revivre ça avec mes joueurs. Après on fera match par match, en essayant de limiter la casse niveau blessures, puisque là j’ai déjà perdu mon meilleur buteur Amine Groune, et un défenseur solide avec Jérémy Branca.
Tu as passé neuf saisons à Sarreguemines… Des points communs avec Sarre-Union? Des différences ?
La structure de la ville est différente. À Sarreguemines, il y a plus de licenciés, mais à Sarre-Union il y a une grosse cohésion, c’est le club de la petite ville. Tant que tu te bas, les gens sont derrière toi. On a toujours un bus de supporters qui nous suit en déplacement. C’est un public toujours chaud. C’est aussi pour ça qu’on aimerait jouer un peu plus souvent à domicile !
Sébastien Meyer, reconversion réussie
Profil atypique que celui du coach de l’USSU. À seulement 39 ans, Seb Meyer a déjà coaché pratiquement dix ans en N3. « Je dois être le coach le plus ancien de N3 », imagine l’entraîneur de Sarre-Union. Une carrière débutée très tôt pour une raison bien simple : « J’étais un joueur assez moyen (rires). J’ai eu une blessure au poignet qui m’a amené à coacher des U18, et puis ensuite j’ai eu des propositions comme coach et pas comme joueur, donc j’ai basculé assez rapidement. J’ai eu la réserve de Forbach, on est montés, et à 29 ans, je prenais Sarreguemines en DH, pour une montée en N3 et de beaux parcours en coupe (voir entretien). Après je n’ai pas de plan de carrière. On m’a fait comprendre que certains postes étaient réservés aux anciens pros. C’est comme ça. Je ne forcerai pas les portes. Aucune amertume, juste du plaisir. »
Les autres rencontres
Quelques clubs alsaciens sont toujours dans la course. Ils ont tous évité les deux clubs de Ligue 2 qui pouvaient leur tomber dessus, Nancy et le Paris FC. Les affiches : ES Molsheim-Ernolsheim (R2) – US Créteil Lusitanos (N), RC Champigneulles (R1) – FC Soleil Bischheim (R1), US Thionville Lusitanos (R2) – ASC Biesheim (N3), AS Illzach Modenheim (R1) – FC Mulhouse (N3), ASL Koetzingue (R2) – Lyon La Duchère (N2).
À noter que le 8e tour a déjà été défini. Le vainqueur de la rencontre entre Sarre-Union et le Sporting Schiltigheim affrontera celui qui sortira du duel entre Sedan (N) et le Paris FC (L2). Forcément, ça donne encore plus envie de s’offrir une potentielle réception de l’équipe parisienne, coachée par l’ancien entraîneur du RCSA, Thierry Laurey.
La coupe de France féminine se poursuit également avec le 1er tour fédéral.
Trois clubs bas-rhinois encore en course : le FC Vendenheim (D2) qui recevra Grenoble (D2), le RC Strasbourg Alsace (D2) qui accueillera l’US Azzurri Mulhouse (R1) et l’ES Molsheim-Ernolsheim (R1) qui aura un coup à jouer à domicile face à l’ES Heillecourt (R1).
Du côté du FCV, Laura Cuillère, l’arrière gauche, note que c’est un tirage «difficile. Mais on sera chez nous, donc il y a quelque chose à faire», face à Grenoble, qui évolue dans l’autre poule de D2. Adversaire inédit donc pour les Rouges qui donnent néanmoins la « priorité à la D2. Après on ne se privera pas d’un petit parcours en coupe si on peut… »
Réponse le 21 novembre.