Comme eux, de nombreux élèves de 3e nord-alsaciens font le choix de participer à ces stages « multi-entreprises » proposés par le réseau Résilian. De grandes sociétés du secteur les accueillent en petits groupes, le temps d’une journée, pour leur faire découvrir les métiers de l’industrie.
Chez l’équipementier industriel Norcan, les cinq stagiaires du jour semblent s’intéresser à tout. « Est-ce que c’est en alu ça ? » demande Lilou, en touchant l’une des pièces présentées par Bernadette Kremer et Océane Hari, du service Ressources Humaines. Ces dernières les guident dans les différents ateliers. Les jeunes se rendent vite compte du travail de précision lorsqu’ils découvrent les plans et les étapes de fabrication de la structure qui sera montée cette semaine-là.
Bien qu’attentifs, ils attendent impatiemment le clou du spectacle. Plus tôt dans la matinée, on leur a glissé à l’oreille que Norcan s’est lancé dans la robotique, via sa marque Sherpa (aujourd’hui entreprise à part entière). La société développe un robot autonome et collaboratif permettant d’optimiser les flux et de réduire la pénibilité du travail. Le moment venu, les questions fusent : « Est-ce qu’il y a un capteur qui reconnaît les gens ? Comment le robot sait que c’est moi qu’il doit suivre ? À combien de km/h il peut aller ? » Et surtout « On peut le tester ? » Alors, pour leur plus grand plaisir, oui, les collégiens ont l’autorisation de tester le robot par eux-mêmes !
L’expérience est très enrichissante
« Ces stages ont pour but de créer des vocations, de leur montrer la réalité du terrain et peut-être de leur donner envie de nous rejoindre par le biais de l’apprentissage », se réjouit Océane Hari. « Je ne pensais pas qu’il pouvait y avoir autant de métiers dans une seule entreprise », s’étonne Annabelle. « Je pensais que travailler dans une entreprise voulait dire rester derrière un bureau », ajoute Lilou. Les deux amies souhaitent toutes deux travailler dans le monde de la chimie. Tous les cinq trouvent leur expérience « très
enrichissante ».
Elle leur permet de se questionner sur leurs futurs métiers et sur la voie de l’apprentissage, qu’ils envisageront peut-être dans un avenir proche. Mais en attendant, les stagiaires ne perdent pas leur âme d’enfant. À la question « quelle journée avez-vous préférée pour l’instant ? », Guillaume répond sans hésiter : « la première, parce que la cantine était bonne ! ».