Maxi Flash : En quoi consiste votre métier au sein de l’école de musique ?
Nathalie Fornecker : C’est très complet et varié, car j’ai plusieurs missions. D’abord, je consacre la moitié de mon temps à la petite enfance, c’est-à-dire à l’éveil musical, l’initiative et la découverte d’instruments. Ensuite, j’enseigne la formation musicale. Ma dernière mission consiste à diriger l’ensemble vocal de l’école.
Votre participez également à divers projets pour la ville de Haguenau. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Avec l’ensemble vocal, dont je fais partie, nous avons récemment participé à un projet « Scènes et Chœurs d’Opéra ». L’aboutissement était de se produire, cette année, au théâtre des Champs-Élysées. Nous y sommes parvenus et nous avons chanté tous ensemble, à 400. La semaine d’après, nous étions 1 000 au Zénith de Strasbourg. Notre objectif reste de continuer à viser des projets participatifs qui rassemblent, comme celui-ci.
Depuis de nombreuses années, vous intervenez également dans les établissements de santé, notamment les EHPAD. Quelles sont vos missions ?
J’y interviens de manière ponctuelle. Parfois, c’est pour y faire jouer des groupes. Je crée une chorale et je passe également de chambre en chambre. Avec les personnes âgées hospitalisées, on retourne dans l’enfance. C’est un moyen de s’évader, le temps d’un instant.
La musique transmet et apporte beaucoup. Mais quel est le point le plus important pour vous dans ce métier ?
Le partage. Mes plus jeunes élèves ont trois ans et le plus âgé 83 ! Je balaye plusieurs générations. Je n’ai aucun but thérapeutique, mon objectif reste d’entrer en relation avec l’autre. La musique, c’est un moyen de communication avec autrui. Elle apporte aussi l’épanouissement, notamment culturel, le travail de l’écoute et nous transporte. Que ce soient les petits, les grands ou même les spectateurs. La réponse se trouve dans ce que les gens te rendent.
Propos recueillis par Périne Beaugé