NDLR : L’événement a été annulé !
Un bulbul à ventre rouge, un capucin damier asiatique, un diamant longue queue Heck, un amadine cou-coupé… Au concours des noms d’oiseaux, Jean-Claude Spach, le président du COO, remporterait la palme de l’élégance ! Évidemment, les sept critères de la commission nationale des juges de France (CNJF) concernent les plumes, les pattes, la taille, le bec etc.
« Le jury se base sur un standard, un dessin, et vérifie par exemple si la larme est uniforme, identique des deux côtés, de couleur pure… » explique le président, déjà lauréat de nombreux prix.
Nourries à la main
En 2000, il a remporté les première et deuxième places au niveau mondial avec des perruches à collier bleu, cinnamon et vert, mais « trop bruyantes », il s’est tourné vers l’élevage des oiseaux plus petits. Au rez-de-chaussée de son antre piaillant, deux perruches confirment d’une voix criarde : « Ce sont de grands Alexandre, explique Jean-Claude, je les ai nourries à la main, car une fois qu’elles ont été baguées, les parents risquent de leur casser la patte pour l’enlever, alors elles sont semi-apprivoisées ».
Idem pour les petits oiseaux, en solo dans des cages prêtes pour le concours : bagués entre six et douze jours, ils sont tous identifiés. « La législation est dure avec les éleveurs, il faut tout un dossier pour se lancer », surtout depuis la loi Dombreval sur la maltraitance animale… Un rossignol du Japon fait des allées et venues depuis la serre extérieure, d’une surface de 12 m² et 5 m de haut, avec des plantations en pagaille. « On voit bien qu’ils ont de la place et sont en forme », note l’éleveur.
Douze espèces différentes
Malgré tout, les 24 membres de l’association fondée en 2006 le savent bien : « Ce sont beaucoup de contraintes : de place, de bruit et ça chiffre vite », surtout avec 90 oiseaux exotiques de douze espèces différentes, comme Jean-Claude. Un panneau en Plexiglas en main, il sourit : « J’ai promis que c’est la dernière volière que je construis… »