Chaque année, plus de quatre millions de valises sont vendues en France. Lorsqu’elles sont endommagées, très peu sont réparées : « Sur 1000 personnes sondées, seules 16 % déclarent chercher une alternative pour réparer leur bagage cassé, remarque Julien Ehret. Plus de 80 % des sondés ne la considèrent pas comme un objet recyclable. C’est inquiétant. Elles représentent des kilos de plastique et les consommateurs ne s’en rendent même pas compte ».
C’est ainsi que Julien a voulu privilégier l’écoconception pour ses valises Dot-Drops : « Nous avons réfléchi sur le choix des matériaux. Plus ils sont simples, plus le produit est simple à recycler. Finalement, nos valises sont plus solides que celles vendues au grand public. Elles sont garanties vingt ans et la réparation est illimitée. Le client a accès à toutes les pièces détachées. Nos produits peuvent être réparés à domicile ».
Un bagage Dot-Drops affiche un impact environnemental 60 % inférieur à celui d’un classique : « C’est ce qu’on appelle la bagagerie positive ». Au printemps 2022, la marque a lancé un crowdfunding à succès sur Ulule. Une plateforme digitale a été lancée pour se fournir une valise. Avant l’achat, il est possible de les tester pendant un mois. Dot-Drops a aussi lancé une gamme d’aménagements intérieurs.
Relocaliser comme maître mot
Tout le développement et la fabrication de cette première valise ont été réalisés avec un partenaire taïwanais : « Sans lui, nous n’aurions pas pu financer toute la R&D (Recherche et Développement). Il nous livre un produit semi-fini : la coque d’un côté et les pièces détachées de l’autre. Le bagage complet est assemblé ici », explique Julien. Maintenant, l’objectif de Dot-Drops est de relocaliser la production sur le territoire national : « Je suis en train de constituer une équipe pour monter une filière de fabrication de valise en France ». D’ici la fin de l’année, deux corners Dot-Drops devraient ouvrir dans de grands magasins parisiens. Noël sera son premier grand test commercial.
Le chiffre : 110 000
La somme récoltée grâce au crowdfunding.