Cette reconnaissance tombe à point nommé. Cette année, Fabienne fête son 45e anniversaire de pratique de l’aïkido et son 50e de pratique des arts martiaux : « J’ai commencé le judo à douze ans à Haguenau et l’aïkido cinq ans plus tard. J’ai pratiqué les deux disciplines jusqu’à ma grossesse. Ensuite, j’ai dû faire un choix et j’ai laissé le judo de
côté ». Elle a une pensée pour ceux qui l’ont épaulée et qui l’épaulent encore : « Mon maître s’appelle Fernand Simon, il a 90 ans, mais il anime encore des cours. J’en suis d’autres comme Christian Tissier à Paris, un huitième dan, ou encore Paul Muller, un huitième dan alsacien ».
En plus de pratiquer, Fabienne Gerling a aussi commencé à enseigner en 1998 : « J’ai commencé dans mon club, à Haguenau. Les années qui ont suivi, je suis aussi intervenue à Molsheim et au SUC, pour le sport universitaire. J’ai même lancé la section aïkido à Souffelweyersheim». Depuis longtemps, Fabienne intervient aussi dans des écoles pour faire découvrir sa discipline : « Actuellement, je travaille encore pour la Ville de Strasbourg. Je donne encore quelques cours aux scolaires. Sinon, j’enseigne uniquement à Souffelweyersheim ».
Une carrière dans les instances
Ce grade, c’est aussi une récompense pour la carrière hors tatami de Fabienne Gerling. Elle la détaille : « J’ai été dans la commission jeunes 67, qui est une dépendance du CID (comité interdépartemental). Je fais partie du CID Alsace depuis une quinzaine d’années. J’ai aussi intégré le comité technique régional (Grand Est). C’est une équipe de treize hauts gradés qui réalisent des interventions pédagogiques et techniques ». Il lui arrive aussi d’animer des formations et des stages. En France, il y a deux femmes 7e dan : « Nous ne devons pas être plus de six 6e dan dans tout le pays. Il y en a beaucoup plus chez les hommes ». Cependant, l’aïkido est un art martial où les femmes sont bien représentées :
« Il y a juste moins de haut gradées. Les carrières sont plus courtes, souvent stoppées par les grossesses et la vie de famille ».
Si Fabienne reçoit ces distinctions, elle les donne aussi : « Je suis régulièrement jury d’examen pour les 1ers et 2e dan ». Avec cette dernière reconnaissance, elle espère bien pouvoir décerner les grades supérieurs.