Cette passion dévorante a commencé alors qu’il n’avait que trois ans. Il raconte : « C’était avec un Père Noël automate qu’on avait en décoration à la maison, comme beaucoup de famille. Ma mère me laissait jouer avec. Mais un jour, je l’ai cassé. Pour me consoler, ma grand-mère m’en a offert un autre, puis d’autres ont suivi. En quelques mois, j’en avais déjà accumulé une quinzaine. Tout le monde s’est prêté au jeu et voilà où j’en suis maintenant ». Avec le temps et l’aide de ses parents, Mathéo a commencé à les exposer : « Alors que j’avais cinq ans seulement, nous avons organisé la première exposition. J’en faisais tout au long de l’année, même au mois de mai ». Il lui arrivait même de déplacer sa collection dans des vitrines de boutiques vides du Val de Moder. Les pièces se sont accumulées et les visites devenaient compliquées : « Il y a eu trop de casses. On a un peu été victime de notre succès ».
Une collection grandissante
S’il ne permet plus aux curieux de la visiter, Mathéo continue de l’agrandir en sillonnant les marchés aux puces, les brocantes et internet :
Quand j’ai commencé à travailler, j’ai tout de suite eu plus de budget à consacrer à ma collection. Maintenant, il m’arrive d’en commander aux États-Unis et en Angleterre, où les frais de douane sont élevés. En fait, là où j’en achète le moins, c’est dans les magasins. Ce n’est pas ce que je recherche. Je n’achète pas un Père Noël parce que c’est un Père Noël. Il me faut un coup de foudre, même si je reconnais que 3 500, ça commence à en faire, des coups de cœur
Depuis le début du mois de décembre, Mathéo partage chaque jour sur Facebook une photo d’une de ses pièces. Il ajoute la date à laquelle il l’a acheté et un petit souvenir : « Dans les commentaires, les gens s’étonnent de ma mémoire. Mais en fait, c’est inconcevable d’oublier qui m’a donné, offert ou vendu un Père Noël. C’est trop important pour moi ».