Skoda Enyaq iV RS, à fond la forme

Skoda a créé la suprise en sortant, avant Volkswagen et son ID.4, son tout premier SUV électrique, l’Enyaq iV. Généreusement équipé, doté de nombreuses fonctionnalités intelligentes et disponible en cinq niveaux de puissance et trois capacités de batterie, le modèle témoigne de l’ascension continue, ces dernières années, de la marque tchèque sur le marché de l’automobile. La déclinaison en version sport RS, qui prend aujourd’hui la route, confirme cette vigueur.

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L’Enyaq, le SUV 100 % électrique de Skoda, s’offre une vigoureuse déclinaison RS. / ©documents remis

En grillant la politesse à sa maison mère Volkswagen, Skoda a frappé fort : sortir, en premier, un SUV 100 % électrique. Le coup de poker de l’Enyaq iV s’est transformé en manœuvre gagnante. Avec 175 000 commandes depuis 2020, le SUV tchèque tire l’électrique du groupe vers le haut. Au cours de l’été 2022, c’est une déclinaison Coupé qui venait renforcer l’armada de la firme de Mladá Boleslav. Skoda en profitait pour muscler son jeu avec une version RS, plus sportive, disponible jusqu’alors uniquement avec cette itération remodelée. C’est au tour de l’Enyaq iV classique de passer à la salle de sport.

Le grand jeu

Pour mémoire, l’Enyaq iV repose sur la plateforme MEMB développée, avec certaines difficultés, par le groupe Volkswagen qui a eu du mal à prendre le virage de l’électrique. L’ID.3 et l’ID.4 partagent cette architecture. Le Skoda Enyaq RS est similaire à son modèle de base.

On retrouve ici cette présentation hybride entre le SUV et le monospace. C’est toujours aussi sérieux, mais ça manque un peu d’originalité. Cette déclinaison sportive reçoit le kit de carrosserie RS comprenant des boucliers sportifs, des jantes de 20 pouces (disponibles en option en 21 pouces) et des coloris vifs, comme l’emblématique « vert mamba ». L’intérieur de l’Enyaq iV RS est également amélioré : la planche de bord et les sièges reçoivent une finition en Alcantara du meilleur effet.

Vendu à partir de 61 130 €, l’Enyaq iV RS pioche parmi les meilleurs équipements présents à son catalogue, tels que les feux matriciels à LED, le toit panoramique en verre, le hayon automatique, l’écran multimédia de 14 pouces et un petit écran d’instrumentation de 5 pouces, complété par un affichage tête haute. On retrouve également les technologies de sécurité de haut niveau de la version de base : le freinage d’urgence avec détection de piétons, la préparation de l’habitacle en cas de risque d’accident, le système d’évitement d’urgence, l’assistance aux intersections, le régulateur intelligent et l’aide au stationnement semi-autonome. Cet équipement princier est comparable à celui d’une berline premium de haut de gamme.

Sacré caractère

Mécaniquement, le Skoda Enyaq iV RS est identique à la version Coupé, elle-même très proche des Volkswagen ID.4 GTX, ID.5 GTX, Audi Q4 e-tron 50 et Q4 e-tron 50 Sportback. Ce sont ainsi deux moteurs, développant une puissance maximale de 299 chevaux (et un couple de 460 Nm) connecté à des batteries d’une capacité brute de 82 kWh (ou 77 kWh net), qui officient pour le plus grand plaisir des amateurs de sensations fortes. Cette version RS dévore le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes avec l’agrément désormais connu des moteurs électriques qui offrent leur puissance et leur couple maximaux dès le début de l’accélération. La vitesse est limitée électroniquement à 180 km/h afin d’assurer une autonomie théorique de 522 km selon le cycle mixte WLTP.

On aurait en revanche aimé que Skoda passe un peu plus de temps à régler une suspension un peu trop souple : l’Enyaq iV RS a du mal à absorber les imperfections de la route et se révèle sensible au gîte en courbe. N’était ce menu défaut, la copie aurait été, une nouvelle fois, excellente.