L’équitation, c’est une passion née au berceau pour Louis, puisque partagée avec sa maman Nadia qui possède deux chevaux, et son grand-père. « Le seul sport qu’il pouvait faire à 2 ans, c’était du baby-poney à Bischwiller », se souvient-elle. Puis Louis rejoint vite l’écurie de la Basse Zorn à Weyersheim, « à 5 min de chez nous, c’était plus familial ». Avec un shetland nommé Black des Mignotines, il passe son galop de bronze et, en juillet 2017, se rend au Championnat de France FFE à Lamotte-Beuvron. « J’y suis allé pour gagner », dit avec aplomb celui qui finit premier ex æquo.
Puisque Louis a l’esprit de compétition, ses parents lui offrent Boléro du Filou pour ses 7 ans, et le voilà qui commence les concours de saut d’obstacles. Malgré « le très fort caractère de Bobo », le double poney suit Louis «partout comme un chien», et c’est pour cette raison qu’il ne l’a pas vendu quand Aéris du Prince Alezan est arrivée. Avec elle aussi, les liens sont forts, « c’est ma jument numéro un, ma meilleure amie », rayonne Louis. Mais il a fallu lui redonner confiance, car « elle avait le licol incrusté dans la peau, petite. Maintenant, on lui a tellement donné d’amour qu’on peut tout lui faire aux oreilles, elle est complètement ouverte ».
La recherche de la perfection
Désormais membre de DJ Horses à Hœrdt, Louis a pu se lancer en amateur avec Aéris. À Eckwersheim en septembre 2023, il finit 7e, puis 4e à Nancy en janvier, sur 90 concurrents, presque tous adultes. Moins impressionné que sa jument et sa maman, Louis enchaîne les concours à 1m05 où il finit à chaque fois top 8. « Cela surprend du haut de ses 13 ans, mais il est dans son schéma de carrière, il a une route et continue d’avancer, estime Nadia. Il est toujours à la recherche de la perfection, et il est très autonome. »
Le programme d’entraînement d’Aéris, c’est Louis qui le fait, c’est aussi lui qui a trouvé un sponsor et surtout démarché Olivier Bost, le sélectionneur national, frère du champion olympique Roger-Yves Bost.
« Dès que je commence les 1m15, je les recontacte pour faire le stage fédéral. Mon objectif de l’année, c’est rejoindre l’équipe de France et faire les championnats d’Europe ». Avant ça, Louis entre en 3e avec une année d’avance, il pratique le tennis et le padel et espère poursuivre des études d’élevage en alternance, « à côté de cavalier pro ». Et pour les JO, « moi je dis peut-être 2032 ou 2036 ! »